Évacués de Saint-Herblain manu militari il y a quelques semaines, installés tout autant illégalement à la Haluchère depuis, les Roms ont dû quitter les lieux hier s'installant sur les moindres parcelles vacantes des environs, occasionnant des embouteillages sans fin alentours
Ils sont sans doute plus de 500 personnes s'abritant dans une grosse centaine de caravanes délabrées... Errant sans but dans l'agglomération nantaise. Expulsés d'un terrain privé sur la commune de Saint-Herblain en avril dernier, ils se sont posés dans le quartier de la Haluchère à l'est de Nantes depuis. Toujours sur un terrain privé dont le propriétaire a évidemment demandé à la justice d'ordonner leur expulsion ! Ce qu'elle a fait. Les services de police ont procédé à cette expulsion hier, et les Roms ont repris la route dans leurs caravanes... péclotantes ! Pour s'installer encore sur des terrains privés alentours !
Ils ont jeté leur dévolu sur une parcelle pourtant clôturée devant la maison d'arrêt. Ils ont brisé la grille pour installer une vingtaine de caravanes, la police ayant empêché les autres de s'approcher... Les premiers arrivés pourront rester là jusqu'à la prochaine ordonnance d'expulsion, puis repartiront encore dans une errance sans fin.
Une conférence métropolitaine à la rentrée avec les maires
Johanna Rolland, maire de Nantes et présidente de Nantes-Métropole a souhaité un équilibre entre "humanisme et fermeté". Dont on voit bien que le concept est inapplicable. Depuis 2009, les communes de la Métropole se "repassent" littéralement le problème de ces familles Roms. Si certaines ont finalement accepté de se "sédentariser" et de commencer à s'intégrer socialement, comme on peut en voir à Rezé ou Sainte-Luce-sur-Loire, toutes ne le souhaitent pas, ou pour le moins ne sont pas dans les mêmes dispositions d'esprit.La présidente de Nantes Métropole veut réunir une conférence sur ce sujet à la rentrée de septembre avec l'ensemble des maires... En attendant les Roms continuent leur errance, avec tous les problèmes de voisinages induits pour la population "autochtone", comme pour eux mêmes. Santé, scolarisation des enfants, accès aux petits boulots, toutes notions incompatibles avec une mise en mouvement perpétuelle.