Ils ont réussi à s'enfuir à temps. Trois étudiants nantais se trouvaient sur le campus visé par une attaque meurtrière jeudi 21 décembre. L'université de Nantes assure qu'ils sont tous sains et saufs. Une cellule psychologique de crise a été mise en place pour prendre en charge les étudiants, qui sont pour la plupart choqués.
Ils sont tous sains et saufs. Trois étudiants nantais en Erasmus se trouvaient à Prague jeudi 21 décembre, lorsqu’un homme armé a tué treize personnes et blessé au moins 25 personnes.
Trois étudiants dans le même immeuble que l'assaillant
L'université de Nantes compte 19 élèves inscrits en Erasmus à Prague, issus des facultés d’histoire, histoire de l’art, lettres et langages, Polytech ou encore Staps. Seuls trois d'entre eux, étudiants en histoire et en droit, se trouvaient sur le campus visé par le tueur au moment de son attaque. Selon la direction de l’Université de Nantes, ils se trouvaient même à l’intérieur de l’immeuble où s’est déroulée la fusillade.
Le campus se situe en plein centre-ville historique, dans la prestigieuse université Charles de Prague. Au moment de l'attaque, des centaines d'étudiants assistaient à leurs cours.
Une cellule psychologique de crise ouverte
Les étudiants nantais sont parvenus à se cacher ou à s’enfuir pour échapper à l’attaque mais restent en état de choc.
Immédiatement après l’attaque, l’université nantaise a ouvert une cellule psychologique pour prendre en charge les étudiants nantais en voyage à Prague, ainsi que les étudiants tchèques en Erasmus à Nantes, eux aussi potentiellement choqués.
Un entretien en visioconférence est organisé ce matin même pour qu'ils puissent échanger avec un médecin et un psychologue.
Les élèves tous joints par téléphone
Dans les deux heures qui ont suivi l'attaque, les services de l'université nantaise avaient réussi à joindre individuellement chacun des 19 étudiants inscrits en Erasmus à Prague, y compris les trois élèves présents sur place.
"D’après nos informations, certains ont vu des blessés, pas de personnes décédées, mais même s’ils n’ont pas été témoins directs de l’attaque ils ont vu un certain nombre de choses", relate Boris Roman Dubreucq, fonctionnaire en charge de la sécurité et de la défense au sein de l'université, qui a lui-même passé une partie des appels aux élèves.
Les élèves ont également été interrogés sur leur volonté de rester ou de rentrer chez eux. Les réponses des élèves sont variables. "Certains vont revenir en France et faire le choix de ne pas poursuivre leur cursus à l’université de Prague, mais d’autres nous ont fait savoir qu’ils souhaitaient rester pour les fêtes et au delà", avance le fonctionnaire.
Le tueur retrouvé mort
L’assaillant, un homme tchèque de 24 ans inscrit à la faculté des arts, a été retrouvé mort sur place par la police. Pour l’heure, les services de police tchèques estiment que "rien n’indique que ce crime soit lié au terrorisme international."
Avant de perpétuer cette attaque, il est soupçonné d’avoir tué son propre père dans un village à l’ouest de Prague. Le chef de la police précise qu'il est "parti à Prague en disant qu'il voulait se suicider", et avance qu'il était déjà recherché avant la fusillade.