Deux hommes d'une trentaine d'années ont été condamnés ce lundi 28 octobre 2024 à deux ans de prison ferme par le tribunal correctionnel de Nantes pour une série de soixante-dix cambriolages commis de décembre 2023 à juillet 2024 en Loire-Atlantique et Vendée.
Couëron, Blain, Saint-Etienne-de-Montluc, en Loire-Atlantique, Les Sables d'Olonne en Vendée. Deux trentenaires d’Héric et de Couëron (Loire-Atlantique) ont été condamnés ce lundi 28 octobre à deux ans de prison ferme par le tribunal correctionnel de Nantes pour une série de soixante-dix cambriolages commis de décembre 2023 à juillet 2024.
Cinq cambriolages chez le même propriétaire
La commune de Couëron avait concentré à elle seule la plupart des cambriolages. "C’est la cinquième fois depuis 2012 que ma propriété est visitée par des malfrats", s'est ainsi plainte l’une nombreuses parties civiles qui avaient fait le déplacement à l'audience.
Ces vols de bijoux et de numérique se sont faits, en l'absence des propriétaires, de jour comme de nuit.
"On a peur de rentrer chez soi, on a peur d’en sortir, et la nuit on dort mal", a résumé une femme.
Beaucoup de plaignants ont applaudi lorsque l’un d’entre eux a pris la liberté de s’adresser directement aux prévenus. "Vous représentez le néant, sans foi, ni loi (...). Votre liberté d’agir s’arrête où commence celle des autres", a lancé l’auteur de cette lettre.
Les prévenus n'étaient à vrai dire pas inconnus de la justice : le premier, un habitant d'Héric de 33 ans, a déjà été condamné à onze reprises par la justice française. Ce père de trois enfants est dépendant à l’alcool et à la cocaïne depuis sa séparation avec sa femme et la perte de son emploi.
Livreur, au chômage depuis la perte de son permis de conduire, il explique avoir traversé "une période difficile de [sa] vie". "J’ai fait des mauvais choix, j’ai pris de mauvaises décisions", soupire ce titulaire d'un CAP Carreleur.
Son co-prévenu, un jeune de Couëron (Loire-Atlantique) âgé de 29 ans, est lui aussi au chômage. Il lui est également "difficile" de retrouver un emploi depuis qu'il a perdu son permis de conduire. Sur le plan pénal, ce père d’un enfant de trois ans a été condamné douze fois par le passé, dont neuf fois pour des affaires de vols.
Jusqu'à 20 ans de prison
Pour ces 70 cambriolages, les deux prévenus encouraient théoriquement jusqu'à vingt ans d'emprisonnement.
L’avocat du plus jeune avait toutefois souligné que son client et son complice s'assuraient de l’absence des propriétaires avant de commettre leurs méfaits, qu'ils "reconnaissent" leurs responsabilités et qu'ils se sont "excusés" de méfaits.
"La prison engendre une récidive [et] je ne suis pas sûr qu’une peine aussi importante soit la meilleure solution, sinon il n’y a plus d’espoir”, avait plaidé Me Loïc Cabioch.
Le tribunal correctionnel de Nantes a finalement condamné les deux prévenus à deux ans de prison ferme avec maintien en détention à l'issue de l'audience.
L'homme de 29 ans s'est vu révoquer une peine de quatre mois de prison, qui avaient été initialement prononcés avec sursis par le même tribunal en janvier 2023.
Les deux hommes devront également dédommager les parties civiles. À leur sortie de prison, les deux demandeurs d'emploi seront aussi sous le coup d'un an de prison avec sursis probatoire : cela les obligera pendant deux ans à rechercher activement du travail et leur interdira de reprendre contact entre eux.
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