Le laboratoire allemand Boehringer Ingelheim a annoncé mardi aux syndicats un projet de cession du site de Saint-Herblon en Loire-Atlantique qui emploie une centaine de salariés, a-t-on appris de sources concordantes.
La direction a annoncé aux instances du personnel "la cession" future de l'établissement situé entre Nantes et Angers et qui "emploie 111 salariés", a affirmé dans un communiqué la fédération Chimie de la CFE-CGC, exprimant un "fort sentiment d'amertume et d'immense gâchis".
Contacté par l'AFP, le groupe a "confirmé" un projet qui devrait aboutir à un "changement de propriétaire (...) au mieux entre fin 2018 et 2019".
"L'activité du site de Saint-Herblon, essentiellement centrée sur les génériques avec une forte proportion d'antibiotiques, ne correspond plus aux orientations stratégiques" du groupe, lesquelles visent à "se recentrer sur les activités de soins préventifs et innovants", a développé Eric Lambert, secrétaire général de Boehringer Ingelheim France.
Aucun repreneur n'est pour l'heure identifié, mais le profil recherché est celui d'un "acteur industriel déjà présent sur le marché de la santé animale et sur le marché des génériques", a-t-il précisé.
"La fermeture du site n'est pas envisagée", a assuré le dirigeant en vantant un établissement "performant" et dôté "d'atouts indéniables en termes de capacité de production, de savoir-faire, d'image de marque des produits".
La CFE-CGC a pour sa part réclamé "des garanties" sur le choix d'un repreneur offrant "un projet stratégique de pérennité et d'investissements pour le site", "la reprise de l'ensemble des salariés", "le maintien des acquis sociaux (mutuelle, épargne salariale, RTT, etc.)" et "le versement d'une prime de cession" par le groupe allemand.
"On souhaite bien évidemment que le maintien de l'emploi soit au coeur des discussions" avec les repreneurs potentiels, "notre objectif est d'assurer un avenir pérenne au site et à ses collaborateurs", a réagi Eric Lambert.