Elles ont toutes les trois fait rêver les Français lors des derniers championnats du monde de handball. Léna Grandveau, Tamara Horacek, Oriane Ondono, membres des Neptunes, ont fêté leur victoire à la maison à Nantes, mercredi 27 décembre, aux côtés d'une centaine de supporters heureux.
Retour en or pour nos championnes du monde de handball. Médaille autour du cou, Léna Grandveau, Tamara Horacek et Oriane Ondono, toutes trois joueuses du club nantais des Neptunes, ont pu rencontrer une partie de leurs supporters, mercredi 27 décembre.
À peine deux semaines après leur écrasante victoire en finale des championnats du monde face à la Norvège (31-28), c'était l'occasion pour elles de célébrer cette nouvelle prouesse, à domicile, dans la salle de Mangin-Beaulieu.
Une centaine de fans présents
"J'aimerais trop être comme elles", glisse une jeune joueuse amatrice des Neptunes, qui vient de faire signer son ballon aux joueuses. Pour la centaine de fans, bénévoles et licenciés du club présents, cette soirée est un joli cadeau de Noël. Selfies, dédicaces de maillots, de photos, de ballons... Les joueuses sont restées près d'une heure aux côtés du public.
Et mercredi soir, elles étaient accompagnées par trois de leurs coéquipières, qui, elles aussi, ont disputé le mondial, mais pas en bleu. Les Suédoises Carin Strömberg et Anna Lagerquist, ainsi que la Néerlandaise Kelly Vollebregt, se sont, elles aussi, prêtées au jeu des dédicaces. Mais il faut bien avouer que le cœur du public était aux Bleues mercredi soir.
On est d'abord des supportrices, supporters des Neptunes, donc on les voit tout le temps, et c'est vrai qu'en tant que Français c'est une grande fierté de les avoir vues exploser pour certaines, notamment Léna, Tamara, donc c'est important de les accueillir, d'être là, de les soutenir, comme on le fait toute la saison.
Une supportrice des Neptunes
Des étoiles plein les yeux, les supporters n'ont qu'un mot à la bouche : "fierté". L'une des supportrices des Neptunes, présente mercredi soir, se souvient du chemin parcouru par le club. "C'est une visibilité pour le hand féminin, et pour le club... Il y a quand même beaucoup d'efforts qui ont été faits, ça nous rend fiers", sourit cette supportrice de la première heure.
Mention spéciale à Léna Grandveau
Beaucoup accordent une mention spéciale à Léna Grandveau, l'une des dernières recrues en équipe de France, qui, du haut de ses 20 ans, a brillé en finale face à la Norvège. "C'est un plaisir de les rencontrer en dehors des matchs et de les féliciter pour tout ce qu'elles ont accompli, elles nous font rêver déjà tous les week-ends, mais encore plus avec l'équipe de France, surtout Léna, avec sa performance, c'était génial", lâche un bénévole ayant fait le déplacement.
Léna Grandveau, justement, peine à redescendre de son petit nuage. "C'est juste magique, je donnerais pour revivre ça", rêve la benjamine de l'équipe de France. "C'est spécial, ce n'est pas tous les jours, moi, c'est la première fois que je le vis, c'est un truc de malade. Ça fait longtemps qu'on n'est pas revenues à Nantes, il y a beaucoup de gens, de monde, mais il faut rester les pieds sur terre", relativise la joueuse, promise à un grand avenir au sein de l'équipe.
"Je trouve que le sport féminin n'est pas assez représenté, du coup je trouve ça énorme de voir un club aussi bon, et des joueuses aussi fabuleuses, surtout Léna Grandveau, tous les buts qu'elle a marqués, c'était incroyable"
Un jeune supporter des Neptunes
Ce championnat du monde était le premier auquel elle participait. Léna Grandveau salue la performance collective de l'équipe, et savoure sa performance individuelle. "J'ai arrêté de me prendre la tête, j'étais moi-même, j'ai joué mon jeu et forcément ça marche", observe la demi-centre des Neptunes, qui n'avait disputé qu'une seule compétition internationale, l'Euro 2022, avant ce championnat.
"J'ai même pas de mots"
Ses coéquipières, elles aussi, garderont en mémoire chaque instant de cette victoire. "C'était magique, incroyable de vivre ça avec l'équipe de France, je n'ai même pas de mots tellement c'était une émotion intense, je souhaite vraiment à toutes les handballeuses et les handballeurs de vivre ça", raconte Oriane Ondono, pivot en équipe de France et chez les Neptunes.
"C'est un bonheur de revenir, c'est un retour à la réalité, c'est pour ça aussi qu'on travaille au quotidien, pour ramener ces médailles-là", sourit Tamara Horacek. "Toutes ces années de sacrifice, de petits pépins, de blessure, jamais rien lâcher... Beaucoup de fierté, de bonheur, et de larmes surtout. Ça fait déjà dix jours, mais j'ai l'impression que c'était hier", savoure la française d'origine croate.
Une parenthèse enchantée pour les joueuses nantaises, qui reprendront la compétition sous les couleurs des Neptunes dès le 7 janvier, à domicile, face à l'équipe allemande de Bensheim, pour l'EHF European League.
Carla Butting avec Éléonore Duplay et Antoine Ropert