Cardiologue accusé de viol et d'agressions sexuelles : la peine de prison de 15 ans confirmée en appel

Un ancien cardiologue était jugé en appel à Nantes. La cour d'Assises avait requis entre 16 et 18 ans de prison, une peine supérieure aux 15 ans de réclusion criminelle prononcés en première instance, en février 2023, par la cour d'assises du Morbihan à Vannes.

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Une ancienne patiente âgée de 21 ans à l'époque des faits, en octobre 2018, accuse le médecin de l'avoir violée lors d'une consultation dans le cabinet libéral qu'il avait ouvert en parallèle de ses activités à l'hôpital de Pontivy, dans le Morbihan. 

La jeune femme affirme que le médecin lui a injecté un produit sédatif et hypnotique, du Midazolam, et dit avoir eu ensuite un "trou noir", ponctué de quelques flashs.

 "Il n'y a aucune justification à l'administration de Midazolam, c'est l'unanimité des experts. Un produit contrôlé, délivré par la pharmacie de l'hôpital et qui n'a rien à faire dans un cabinet de ville", a affirmé le procureur lors de son réquisitoire, avant de comparer l'accusé à un "chasseur" face à des "proies".

Deux autres jeunes femmes, âgées de 24 et 18 ans au moment des faits, en 2017, l'accusent d'agressions sexuelles, l'une à l'hôpital, l'autre à son cabinet médical.

Daniel M'bey, 63 ans, nie l'ensemble des faits qui lui sont reprochés. Il dit avoir eu une relation sexuelle consentie avec la jeune femme qui l'accuse de viol et reconnaît là une "faute déontologique".

"Il n'y a pas assez d'éléments pour corroborer les déclarations des plaignantes (...) On ne condamne pas au bénéfice du doute. Si vous avez le moindre doute, vous devrez acquitter", a plaidé Me Anna Branellec, avocate de la défense.

Le conseil de l'ordre départemental des médecins du Morbihan, partie civile au procès, "s'en remet à la cour pour (l')aider à maintenir une image de la profession et garantir qu'on ne reverra pas ce type d'agissements, pour rassurer les patients futurs et actuels, et pour leur permettre de toujours consulter en confiance un membre de notre profession", a déclaré lundi devant la cour son représentant.

En première instance, les juges avaient sanctionné Daniel M'Bey d'une interdiction définitive d'exercer une profession médicale ou paramédicale. 

Il avait également écopé d'une peine de 15  ans de prison, peine confirmée en appel lundi 8 avril par la cour d'assises à Nantes.

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