Un homme de 37 ans a été touché par un tir de LBD lundi soir 24 avril à Nantes. Il participait à une "casserolade" pour protester contre Emmanuel Macron, un an après sa réélection.
Peu avant 22h30 lundi soir, un homme, âgé de 37 ans, a été victime d'un tir de LBD alors qu'il se trouvait à l'angle du pont Morand et du cours des 50 Otages. Touché à l'entrejambe, il a dû subir l'ablation d'un testicule, comme l'a confirmé ce mardi après-midi le procureur de la République de Nantes.
"Le parquet de Nantes a ouvert une enquête ce (mardi) matin, confiée à l’IGPN, afin de déterminer si ce tir a été réalisé dans des conditions régulières", précise Renaud Gaudeul ce mardi après-midi 25 avril.
L'homme avait été initialement placé en garde à vue "du chef de violences volontaires sur personnes dépositaires de l’autorité publique (jet de projectile), l’intéressé a été remis en liberté dans l’attente de la poursuite des investigations".
"Une spirale de la violence"
Dans un communiqué commun, syndicats, associations et partis de gauche dénoncent "une spirale de la violence" et apportent "tout leur soutien à la victime."
"Comment accepter qu'un homme soit amputé d'un testicule, suite à un tir de LBD ?", s'interrogent-ils.
"Aujourd'hui, la police frappe, la police mutile, la police menace notre intégrité physique", clament les signataires. "Nulle part ailleurs en Europe, la police n'utilise des armes de guerre contre son propre peuple. Le maintien de l'ordre violent, à la française, est une exception européenne qui doit cesser", conclut le communiqué.
Le 23 mars dernier, lors de la manifestation contre la réforme des retraites à Rennes, un jeune Lavallois de 22 ans avait déjà perdu un testicule suite à un tir de LBD.
"Quand j’ai vu les CRS en face de moi à 7/8 mètres, j’ai pris un tir de LBD. J’ai senti direct la douleur. J’ai essayé de reculer. J’ai fait 10 mètres et je suis tombé sur les street médics, et je me suis effondré par terre ", avait décrit le jeune homme à l’AFP.