Le Conseil Régional des Pays de la Loire s'apprête à voter un plan de relance économique de 332 millions d'€

Christelle Morançais, la présidente de la Région Pays de la Loire présente ce plan de relance comme étant celui des ligériennes et des ligériens, pas comme celui d'une majorité au pouvoir. On saura jeudi et vendredi lors du vote s'il bénéficie du soutien de l'opposition.

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Une population bien moins touchée par le coronavirus que dans le Grand-Est ou l'Île de France mais une économie tout autant bousculée si ce n'est plus encore. Les Pays de la Loire de dotent d'un dispositif de soutien à l'économie que devront voter les élus régionaux jeudi et vendredi de cette semaine.

Lorsqu'ils se sont penchés sur le budget 2020 en décembre dernier, les élus du Conseil Régional des Pays de la Loire n'imaginaient pas qu'ils se retrouveraient en juillet pour voter un emprunt de 150 millions d'euros supplémentaires destinés à lutter contre une crise économique provoquée par une pandémie. 
 

332 millions d'euros pour protéger, soutenir, accélérer

Ce jeudi, ils seront pourtant réunis dans la grande salle des délibérations pour donner leur avis sur le plan de relance proposé par Christelle Morançais.

La présidente de la région cependant insiste bien : "Ce n'est pas le plan de la majorité, c'est celui des ligériens et des ligériennes".

Christelle Morançais dit avoir consulté très largement pour concevoir ce plan de relance post-covid. 

En tout, ce sont 332 millions d'euros qui devront être consacrés à "protéger les plus fragiles, soutenir nos territoires et nos entreprises, accélérer en matière de santé et de croissance verte."
 
Trois millions d'€ seront injectés dans les entreprises qui le solliciteront pour financer des formations. Car selon, Christelle Morançais, il faut profiter de ce temps de sous-activité pour améliorer les compétences plutôt que de licencier. "Il faut que nos entreprises restent compétitives" dit-elle.

50 millions d'€ iront notamment soutenir les entreprises qui souhaitent relocaliser leurs activités. 

Une plateforme destinée à échanger momentanément la main d'œuvre entre entreprises en fonction du niveau d'activité sera créée, c'est ce qu'on appelle "le prêt de main d'œuvre".

Les clubs de haut niveau (une trentaine dans la région) verront leurs subventions maintenues et même augmentées de 20 %.
 

Un emprunt de 150 millions

Cinq millions d'€ iront au secteur santé pour augmenter les places de formation dans les écoles d'infirmier(e)s et d'aides-soignant(e)s qui sont de la compétence des régions mais aussi pour développer la télé médecine et les équipements de pointe.

En ce qui concerne la croissance verte, ce plan de relance prévoit également plusieurs mesures comme une aide à la rénovation énergétique, des primes aux covoitureurs, l'aide au développement des circuits courts.  Une aide de 100 € sera proposée aux abonnés Aleop (le réseau TER Pays de la Loire) pour l'achat d'un vélo électrique.

Ces 332 millions d'euros seront pour partie financés par un emprunt à hauteur de 150 millions d'€. Ce qui fait préciser par Laurent Dejoie, vice-président en charge des finances, que la dette de la Région va à nouveau augmenter alors que pour la première fois depuis des années, elle avait baissé en 2019.

Christelle Morançais espère donc que ce plan de relance sera voté par une large majorité. Mais il ne semble pas convaincre l'opposition socialiste qui parle déjà de "plan de réélection".

Christophe Clergeau estime pour sa part qu'on arrose la région sans s'intéresser aux priorités.

"145 mesures, c'est hypertrophié" dit-il. Les priorités ne sont pas correctement traitées. Trop de mesures sont, selon lui, du domaine des prêts aux entreprises et vont contribuer à les endetter plus encore. "On leur donne de la dette" conclut-il.

L'élu socialiste estime que les jeunes en situation de décrochage scolaire sont les grands oubliés de ce plan de relance.  
 

"Ce plan n'a aucune commune mesure avec l'ampleur des besoins"

L'aide à la formation des salariés ne va concerner que 3000 personnes dans la région selon ses calculs. Pour lui, ce plan n'a aucune commune mesure avec l'ampleur des besoins.

Seule mesure qui trouve grâce à ses yeux : la création d'un foncière tourisme, une aide pour racheter les murs des entreprises en difficulté, le temps qu'elles retrouvent une meilleur santé, avec possibilité ensuite pour elles de racheter à la Région ces mêmes murs.

Pour Christophe Clergeau, il s'agit d'un effet d'affichage. Selon lui, certaines mesures annoncées n'apparaissent même pas dans le détail de ce plan qui sera présenté au vote cette fin de semaine.

Le vote commencera dans l'hémicycle régional ce jeudi pour se conclure vendredi midi.



 
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