Le Ministère des Armées a annoncé qu'il allait soutenir le développement du respirateur artificiel dédié au traitement du Covid-19 nommé MakAir. L'appareil, conçu à Nantes par l'Université, le CHU et le collectif Makers se verra attribuer une aide de 426 000 euros.
''Makers for life"
Dans la lutte contre le Covid19, il y a plusieurs lignes de front. Tout d'abord, les soignants. Ceux qui accueillent les patients qui sont soit suspectés d'être infectés par le coronavirus, soit ceux qui sont directement touchés par la pandémie et ont besoin de soins en urgence.Parallèlement à cela, il y a la recherche. Celle d'un vaccin, elle sauvera beaucoup de monde mais elle a besoin de temps. Et celle d'un masque efficace, d'une visière protectrice, ou d'un respirateur artificiel.
À Nantes, cette recherche a impliqué le collectif ''makers for life'', (autrement dit des chercheurs de solutions, armés de leurs ordinateurs et leurs imprimantes 3D pour sauver des vies), des chercheurs de l'Université et du CHU.
Le prototype de respirateur artificiel, baptisé MakAir (nom tout aussi original pouvant se traduire par ''faiseur d'air''), a reçu ensuite le soutien et le développement de la Direction générale de l’armement (DGA), de l’Agence de l’innovation de défense (AID) dont c'est le premier financement de projet universitaire et enfin du Commissariat à l'Energie Atomique et aux Energies Alternatives (CEA) et de plusieurs industriels.Le projet est conçu dans le but d’apporter rapidement une capacité ventilatoire d’urgence. Son ambition est d’aboutir à la production de masse de respirateurs. À très court terme, plusieurs centaines d’unités pourraient être fabriquées par jour, en France comme à l’international.
Le projet MakAir – un respirateur artificiel simplifié – porté par l’Université de Nantes, le Centre hospitalier universitaire (CHU) de Nantes et le collectif Makers For Life figurait parmi plus de 2 550 propositions à l’appel à projets de solutions innovantes, lancé par le ministère des Armées le 19 mars 2020, pour lutter contre la pandémie du COVID-19.
Ce projet disposera d’un financement de l’Agence de l'innovation de défense (AID) d’un montant de 426 000 euros. Cette contribution couvre la production de prototypes, la conduite d’essais cliniques et la documentation nécessaire à l’obtention d’un agrément par l’Autorité nationale de sécurité du médicament (ANSM).