Coronavirus : à Nantes, un fabricant de e-liquide se met à la fabrication de gel hydroalcoolique face à la pénurie

Exit les e-liquides pour cigarettes électroniques chez un fabricant nantais. En cette période de crise sanitaire liée au coronavirus, il a décidé de se lancer dans la fabrication de gel hydroalcoolique.

Les pharmacies, les grandes surfaces sont en rupture de stocks de gel hydralcoolique.

Lips, une société basée à Saint-Julien-de-Concelles, dans le vignoble nantais, spécialisée dans le liquide pour les e-cigarettes, a décidé de se mettre à la fabrication de gel hydroalcoolique, en conformité avec  la recette donnée par l'OMS.

"De l'éthanol, de l'eau oxygénée à 3%, de la glycérine végétale et de l'eau distillée", Renaud Boisseau, docteur en chimie chez Lips France, énumère les quatre ingrédients essentiels à la fabrication de gel hydroalcoolique.

Depuis lundi, les chaînes de production de cette PME de 30 salariés tournent à bloc.

"On avait toutes les capacités, à la fois chimiques et techniques", explique Jonathan Harvey, responsable marketing de Lips France, "au stade 2, il y a environ deux semaines, nous avons décidé  de produire de la solution hydroalcoolisée. Vu qu'on était en capacité de la faire, on s'est dit "Go, on y va"

Et depuis le début de la semaine, le produit est donc lancé. Les machines tournent désormais à plein régime. Nantes agglomération, La Poste, les particuliers. Des clients appellent d'Italie et d'Espagne pour acheter le fameux produit tant recherché.

"On est entre 12 000 et 13 000 flacons par jour, on se demande même si on ne va pas passer en 2x8 très rapidement pour pouvoir palier à toutes les commandes", explique Bastien Dricard, directeur du site de production Lips France.

Mais pas question de surfer sur  cette crise, le produit est vendu au tarif instauré par le gouvernement et limité à 6 flacons par personne pour les commandes de particuliers.
 

Les 3x8 pour Christeyns

A Vertou, près de Nantes, une entreprise du groupe belge Christeyns fabrique du gel hydroalcoolique et des solutions désinfectantes pour les professionnels de santé. 

Devant la demande qui explose, elle a dû recruter une vingtaine d'intérimaires et tourne jour et nuit.En temps normal, l'entreprise fabrique 15 000 litres de produits par semaine. La semaine passée, elle était passée à 50 000 litres hebdomadaires. 

L'usine se concentre désormais sur la fabrication d'un seul type de flacon de 500 millimètres de contenance à l'usage passe-partout, de la chambre du patient au bloc opératoire.
 

Les gestes barrières pour lutter contre le coronavirus

• Se laver les mains très régulièrement
• Tousser ou éternuer dans son coude
• Utiliser des mouchoirs à usage unique
• Porter un masque chirurgical jetable quand on est malade