La maire de Nantes Johanna Rolland a annoncé la distribution de masques grand public labellisés AFNOR afin de lutter contre l'épidémie de covid-19.
Ces 600 000 masques en tissus seront lavables et réutilisables. La ville de Nantes vient d'en passer commande à deux prestataires pour une première livraison dans la semaine, depuis le Portugal par voie routière.
"En complément des gestes barrières et de la mesure de distanciation, les masques non sanitaires en tissu grand public visent à apporter une protection supplémentaire, limitant la propagation du coronavirus par micro-gouttelettes lors de l'éternuement, d’une toux ou de la parole", précise la municipalité.
Ces masques, "commandés par la Ville auprès d’entreprises certifiées" seront réalisés selon les recommandations de l’AFNOR.En parallèle, la ville de Nantes lance un appel à la production locale auprès des acteurs de de l'Economie Sociale et Solidaire et du secteur industriel, "des entreprises industrielles du territoire travaillent aujourd’hui à réorienter leurs capacités de production afin de soutenir l’effort en matière d’équipements de protection individuelle", précise la municipalité.
La ville de Nantes souhaite également soutenir et accompagner les initiatives locales, "particuliers, associations et collectifs", par son dispositif "A vos masques".
Une carte collaborative répertoriant les dons de masques a été créée. Des boîtes à dons pour les déposer seront également mises en place chez les commerçants de proximité.
Pour les particuliers qui fabriquent des masques, "la Ville a passé des commandes pour pouvoir leur mettre à disposition gracieusement du tissu au mètre ou des kits déjà préparés (tissu, élastique et fil)".
Le groupe local Couturières solidaires de Loire-Atlantique a été créé fin mars. Il regroupe désormais 200 bénévoles qui oeuvrent afin de fournir notamment les personnels soignants, ceux qui travaillent en Ehpad ou les bénévoles qui agissent aurpès des personnes en difficulté.
Contre le virus, la solidarité en marche
Naofood, société nantaise de livraison à vélo, alternative et locale, vient de lancer une initiative solidaire. Ses coursiers récupérent des tissus sur le secteur de Nantes, les apportent à des associations de couture avant de les livrer dans des institutions, des associations ou chez des particuliers."Nous avons eu l'idée en commençant cette action à toute petite échelle, puis en s'y intéressant de plus près, on s'est rendu compte que les Nantais se fédéraient autour de ce même objectif, un besoin commun : fabriquer et se munir de masques pour lutter contre la propagation du virus !", explique Guillaume Blanchet, le fondateur de Naofood.
"On n'est pas rémunéré sur ça, c'est vraiment du bénévolat étant donné que notre activité (la livraison de repas à domicile par coursier, NDLR) a été mise en pause comme tout le monde", poursuit-il, "on est vraiment sur un peu de sens, on ne se nourrit pas que d'argent. Là notre but c'est de donner".
Naofood met à disposition cinq coursiers mais peut monter à 12 avec des partenariats avec d'autres coursiers nantais. "Il y a même des personnes qui nous ont contacté pour nous proposer leur temps, leur vélo, leurs cuisses pour apporter du tissu ou des masques".
La jeune entreprise a monté un partenariat avec Des femmes en fils, une association nantaise proposant des cours de couture "plaisir loisir".
De 40 personnes qui cousent habituellement, cette asso est passée à une centaine de volontaires avec un objectif, "15 000 masques en 4 semaines".
Naofood s'est engagée à apporter aux volontaires "qui ne sont pas dans l'envie de se déplacer et préfèrent faire ça à la maison, comme la plupart, du tissu, des élastiques"
Si vous souhaitez vous aussi créer des masques, le modèle AFNOR est à suivre impérativement.