Pourquoi une piqure de rappel alors qu'il n'est pas facile de trouver un rendez-vous, rapidement et près de chez soi ? L'Agence Régionale de Santé (ARS) des Pays de la Loire annonce l'ouverture de nouveaux centres de vaccination.
Les ouvertures de centres de vaccination supplémentaires dans les Pays de la Loire vont permettre d'accélérer l'injection de la 3ème dose de vaccin contre la covid-19 ou dose de rappel.
Deux "giga-centres" vont rouvrir à Nantes et au Mans dans les jours qui viennent, d'autres plus petits rouvriront également. En Loire-Atlantique à Saint-Philbert-de-Grand-Lieu, en Sarthe, à La Suze-sur-Sarthe et à Saint-Mars-la-Brière, et en Maine-et-Loire à Brissac.
Au total, l'ARS compte sur 51 centres de vaccination dans les Pays de la Loire pour mener à bien, et dans un délai relativement court, la possibilité pour tous de bénéficier de cette piqure de rappel à faire après la fin du 5ème mois suivant la deuxième injection et avant le début du 7ème mois.
Les pharmaciens et de nombreux médecins généralistes effectuent aussi cette piqure de rappel. Il faut prendre directement rendez-vous avec eux.
Pourquoi une piqure de rappel ?
Le professeur Vincent Dubée, praticien hospitalier au service des maladies infectieuses et tropicales au CHU d'Angers explique : "Il faut restimuler l'immunité, particulièrement chez les personnes de plus de 65 ans. Chez les personnes à risque c'est encore plus important".
Pour Vincent Dubée, la baisse d'efficacité des vaccins n'est pas une surprise. "Quand on primo-vaccine contre une maladie virale, il est obligatoire pour avoir une réponse durable de faire des stimulations antigéniques, et ceci de manière très espacée dans le temps. Ça permet de remobiliser des cellules mémoires qui se sont mises un peu en sommeil dans l'organisme. En les remobilisant c'est la garantie d'une réponse durable".
Impossible à dire si la troisième dose sera cette réponse durable : "C'est impossible à dire pour le moment. Il était attendu, au vu de ce qu'on sait de la vaccinologie et de l'immunologie, qu'une stimulation antigénique rapprochée, deux injections rapprochées, ne donne pas une réponse durable". D'où la nécessité d'un rappel vaccinal.