Une cyberattaque a été déclenchée jeudi 3 octobre. Elle touche pour le moment uniquement la clinique mutualiste rennaise La Sagesse, en Bretagne. Le temps de circonscrire l'attaque, les autres établissements du groupe fonctionnent avec un mode informatique dégradé.
L'alerte a été donnée dans la nuit du vendredi 4 octobre au samedi 5 octobre.
Une cyberattaque de grande ampleur paralyse toujours pour l'heure une clinique bretonne, la clinique mutualiste rennaise La Sagesse, cible numéro une de l'attaque.
Cette clinique appartient au groupe Hospi Grand Ouest qui détient huit autres établissements de santé en Bretagne et dans les Pays de la Loire.
A la clinique de la Sagesse, une cellule de crise a été mise en place afin de circonscrire l'attaque et d'éviter qu'elle ne se propage aux autres établissements du groupe.
Mesures de prévention
En conséquence, des mesures de prévention ont été prises sur les huit autres établissements qui fonctionnent depuis "en mode informatique dégradé".
Dans les Pays de la Loire, quatre établissements sont concernés par les mesures de prévention mises en place.
Deux sont situés en Loire-Atlantique : il s'agit de la clinique mutualiste de l'Estuaire à Saint-Nazaire et de la clinique Jules Verne à Nantes.
Les deux autres établissements concernés sont situés en Vendée. Il s'agit du centre de soins de suite et de réadaptation Villa Notre Dame à Saint-Gilles-Croix-de-Vie et de la clinique Sud Vendée à Fontenay-le-Comte.
"Il s'agit de protéger notre système d'information. On ne peut plus utiliser nos outils informatiques de la même façon, explique Nathalie Urvoas, responsable communication du groupe Hospi Grand Ouest.
Sur place les équipes n'utilisent plus internet et favorisent le travail et l'accueil 'à l'ancienne' avec des dossiers papiers
Nathalie UrvoasResponsable communication du Groupe Hospi Grand Ouest
Réorganisation des services
Cette dernière précise que les patients vont être informés au fur et à mesure. Et que les services administratifs et les cadres sont à pied d'oeuvre pour mettre en place un plan d'action de continuité de l'activité.
"On va continuer d'assurer les soins et la sécurité des patients hospitalisés, et chaque service va être réorganisé au cas par cas".
Dans certains établissements où la chirurgie se pratique, certaines interventions pourraient être déprogrammées partiellement.
"Nos outils informatiques étant en mode dégradé préventif, nous avons moins de visibilité,en faisant des planifications papier, cela prend plus de temps à organiser ou réorganiser .
Il est possible que dans certains établissements on soit obligé d'alléger les plannings d'intervention
Nathalie UrvoasResponsable communication du Groupe Hospi Grand Ouest
"Si d’éventuelles déprogrammations étaient nécessaires, les patients seront prévenus directement par téléphone ou sms."
La responsable communication précise également que les experts en cybersécurité du groupe sont aussi à pied d'oeuvre avec deux missions :
La première, assurer la prévention dans les autres établissements en isolant les systèmes d'information pour limiter la propagation. Et la seconde, en parallèle, trouver l'origine de la cyberattaque et en comprendre les modes opératoires des hackers pour la circonscrire au plus vite.
D'après le groupe Hospi Grand Ouest, "Une cellule de crise a été activée, en lien permanent avec les pouvoirs publics. L’ensemble des autorités au niveau régional est mobilisé, particulièrement l’ARS Pays de la Loire et l’ARS Bretagne".
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