Le 15 décembre 2023, le quartier du Clos Toreau a vu partir son unique et dernière médecin généraliste. Dans un clip mis en ligne sur les réseaux, les habitants se mettent en scène pour séduire de nouveaux praticiens et vanter leur quartier.
"Ici, ça bouge ; t'es à cinq minutes du centre-ville, à peine une heure du bord de la mer ; y'a de la culture en masse, un labo, une pharmacie".
Ainsi commence le clip créé par le collectif d'habitants du Clos Toreau, quartier prioritaire du sud de Nantes : le ton est résolument positif et les images font la part belle à la diversité des familles.
"Mais on a un p'tit problème : 1 400 habitants, on n'a pas de médecin".
Tour à tour, les habitants expriment plein cadre leur situation et leur inquiétude. Sur un ton léger et amusant, ils promettent de suivre leur traitement, de respecter les rendez-vous.
Venez à plusieurs surtout ! On voudrait pas que vous finissiez en burn-out !
extrait du clip, réalisé par Jacques Pinault
"La faillite du système libéral de soins"
Depuis le départ de la docteure Schreiber, le 15 décembre dernier, la plupart des personnes n'ont plus de médecin traitant.
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Pour les aider, quatre permanences sont assurées chaque semaine par le collectif nantais pour le droit à santé, à la maison des confluences. Les bénévoles orientent les habitants vers les rares cabinets médicaux qui acceptent de nouveaux patients.
- le lundi de 14h à 15h
- le mardi de 10h à 11h
- le mercredi de 11h à 12h
- le vendredi de 16h30 à 17h30.
Un médiateur en santé devrait être nommé d'ici au printemps 2024.
"Il est de la responsabilité de l’État d’augmenter notre capacité à former des médecins ainsi que de veiller à leur juste répartition territoriale, ont réagi Julie Laernoes, députée de Loire-Atlantique et Marie Vitoux, adjointe à la Maire du quartier Nantes-Sud, dans un communiqué.
"Les déserts médicaux se multiplient, en territoire rural comme en territoire urbain, même en périphérie de la 6ᵉ ville de France à 1,5km du nouveau CHU, cela témoigne de la faillite du système libéral de soins", ajoutent les élus.
Le clip, réalisé et monté par Jacques Pinault, a été financé par le budget participatif de la ville de Nantes. Il est aussi diffusé au cinéma Bonne Garde à Nantes.
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