Placé en garde à vue mercredi dans une affaire de transfert illégal au sein du FC Nantes, Franck Kita a été mis en examen ce jeudi, ainsi que deux agents de joueurs. Ils sont notamment accusés de blanchiment, de fraude fiscale et d'exercice illégal de l'activité d'agent sportif. Waldemar Kita, lui, échappe à la mise en examen mais sera reconvoqué ultérieurement.
La saison n'a pas encore officiellement commencé pour le FC Nantes, que déjà, le club ligérien fait encore parlé de lui dans une affaire de transferts suspects.
Selon le parquet de Rennes, le directeur du FC Nantes Franck Kita, l'intermédiaire Bakari Sanogo et Joaquim Batica, agent de certains joueurs nantais, ont été mis en examen ce jeudi et placés sous contrôle judiciaire.
Ils sont poursuivis principalement pour "blanchiment aggravé, blanchiment de fraude fiscale, exercice de l'activité d'agent sportif sans licence valable, exercice illégal de l'activité d'agent sportif par un ressortissant d'un Etat ou partie à l'accord sur l'espace économique européen". Pendant leur garde à vue, les trois hommes ont contesté les faits qui leur sont reprochés.
Trois ans d'enquête
L'affaire ne date pas d'hier... La justice travaille depuis trois ans sur cette enquête portant sur les transferts de joueurs et les commissions reçues par les agents. Le 8 décembre 2020, une opération de perquisitions avait eu lieu au domicile des mis en cause. Plusieurs salariés du FC Nantes, dont plusieurs joueurs, avaient été entendus lors de leurs gardes à vue.
Il est ressorti de ces premiers éléments d'enquête que les dirigeants du FC Nantes auraient eu recours, depuis 2015, à l'emploi d'agents sportifs et des contrats de travail de joueurs sous le couvert de prête-noms, et ce, aussi bien dans le cadre des négociations de transferts de joueurs que dans le cadre de négociations des contrats de travail de joueurs.
Pas de mise en examen pour Waldemar Kita
Le propriétaire du FC Nantes, Waldemar Kita, lui aussi placé en garde à vue ce mercredi et interrogé sur certains transferts douteux, n'a pas été mis en examen. Mais il est loin d'être sorti d'affaire et sera "reconvoqué ultérieurement", précise le Procureur de Rennes.
La FFF s'est constituée partie civile auprès du juge d'instruction, dans le cadre de sa mission de régulation de l'activité d'agent sportif et de défense des intérêts moraux et matériels du football français.