Guerre en Ukraine : Katia, 13 ans, a trouvé refuge en France, "ici, je ne pense pas à mon pays, seulement à la gym".

Elle a la grâce et l'élégance d'une danseuse. Katia est une adolescente discrète. A 13 ans, elle a fui Kharkiv et la guerre, laissant derrière elle une partie de sa famille, sa maison, ses amis.

Il y a seulement un an, Katia Visochyna vivait comme n’importe quelle adolescente dans la maison familiale de Kharkiv, en Ukraine. Avec son papa, ingénieur, sa maman, économiste et son petit frère, Micha, âgé de quatre ans.

Là-bas, Katia fréquentait un collège en sport-étude, dédié au "cheerleading", une pratique qui mêle danse, acrobatie et quelques éléments de gymnastique.

"Quand la guerre a éclaté, j'avais peur de tous les bruits, qu'une bombe explose sur notre maison, raconte Katia.

Avec sa famille, elle a pu fuir Kharkiv pour Nantes. Sa vie désormais c'est la gymnastique. Elle s'entraine 4 jours par semaine.

Elle est même devenue l'un des membres les plus doués du club de gymnastique rythmique "la Nantaise", alors qu'elle n'est arrivée qu'à la rentrée.

Katia et sa maman "sont tout de suite arrivées très investies, raconte Astrid Rabette, entraineur au Club "La Nantaise", ça se voyait que Katia avait besoin de quelque chose pour bouger. J'ai donné toutes les instructions à la maman et, la semaine d'après, j'avais tout le dossier d'inscription, Katia à l'entrainement, presque tous les jours". 

"Je suis heureuse"

Trois heures à répéter les mêmes gestes, la discipline est exigeante. Mais pas de quoi décourager la jeune ukrainienne.

Cet hiver, après seulement deux mois de pratique, elle a terminé 4e des demi-finales individuelles du championnat de France.

"Faire de la gym, ça a toujours été mon rêve, explique Katia, sur le praticable, je suis heureuse. Ici, je ne pense pas à mon pays, seulement à la gym". 

"Elle a des très belles qualités, reconnait Emmy, gymnaste aux côtés de Katia, elle est super souple, elle a la bonne technique en jambes".

"Elle se retrouve dans une activité où elle peut se dépenser, elle pense à autre chose et je pense qu'elle a besoin de ça", explique Astrid Rabette.

L'avenir, Katia n'y pense pas. Installée avec sa mère et son frère dans un camping de Loire-Atlantique, elle poursuit sa scolarité en distanciel.

La gymnaste n'a pour l'instant qu'un seul objectif : les compétitions par équipe au printemps prochain.

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