Pour 10 petites minutes ! Le CNOSF imposait de rejouer ce vendredi soir, la fin des 1/4 de finale du H face à Nîmes. Impossible à organiser selon le club, tenant du titre, qui a choisi de jeter l'éponge.
Ç'aurait été une première... L'obligation de rejouer les 10 dernières minutes d'une rencontre, à cause d'une courte irrégularité.
Le 10 mars dernier, lors des 1/4 de finale de la Coupe de France, les handballeurs nantais avaient été, pendant quelques secondes, 8 au lieu de 7 sur le terrain.
Suite à la réclamation de l'USAM Nîmes Gard, le Comité National Olympique et Sportif Français a hier confirmé la décision de rejouer la fin du match, en imposant la date de ce vendredi 30 mars.
Hier soir, le H, pourtant tenant du titre, a finalement choisi de déclarer forfait en Coupe de France.
Impossible à organiser dans les délais imposés
Dans un communiqué, le club indique que les conditions matérielles ne pouvaient être réunies pour organiser cette rencontre, dans les délais imposés, le tout dans un contexte de plan vigipirate renforcé.
Par ailleurs, cela aurait imposé au club de jouer 3 rencontres en 92 heures. Le HBC Nantes préfère se concentrer sur celle qui aura lieu dimanche, face à la Biélorussie, et qui pourrait les qualifier pour les 1/4 de finale de la Ligue des Champions.
"Ce que le sprint est au marathon"
Jusque tard hier soir, le club espérait plus de souplesse de la part de la fédération, d'autant que le HBC Nantes et l'UNSAM Nîmes Gard s'étaient accordés pour rejouer les 10 minutes à une date ultérieure.
Quant au fond, s'il avait accepté le principe de cette sanction, le H demeure dans l'incompréhension. "Une rencontre de 10 minutes est au handball ce que le sprint est au marathon, et jouer sans notre public n'a pas de sens", exprime le club dans son communiqué.
Interviewé hier dans notre 19/20, Gaël Pelletier, le président du HBC Nantes, donnait plus de précisions : "On ne pourra jamais reconstituer la réalité de la situation initiale. L'état de fatigue des joueurs ne sera plus le même, l'ambiance ne sera plus la même, la dynamique des équipes ne sera plus la même (...) Pour nous, c'est tout sauf du handball", concluait-il, alors qu'il ignorait encore la décision finale du CNOSF.
