Ils sont partis le 31 juillet, 26 pompiers de Loire-Atlantique sont allés prêter main forte à leurs collègues du sud de la France. De retour jeudi soir à Nantes, ils racontent comment ils ont vécu cette semaine de solidarité humaine et de lutte contre les feux de forêts.
Clément Bréchet a 22 ans. Pompier volontaire depuis juillet 2016 au centre de secours d'Ancenis, il vient de vivre sa première "colonne". Pendant une semaine, il est parti avec 65 autres pompiers de Loire-Atlantique, de la Manche, d'Ille-et-Vilaine et du Morbihan dans le Sud. "C'était une très belle expérience, raconte-t-il. On est 24 heures sur 24 ensemble. On dort ensemble, on mange ensemble donc on doit avoir une bonne entente, c'est ce qui fait qu'on est efficace".
Arrivés à Narbonne le samedi, les pompiers sont mobilisés dès le lundi sur un feu naissant à Montirat, feu qui menace la montagne d'Alaric, au coeur du massif des Corbières. Au total, l'intervention regroupe 200 pompiers, 35 engins et 7 Canadairs. En quelques heures, le feu est fixé mais il y a beaucoup de vent et donc d'importants risques de reprise. Les pompiers restent en surveillance toute la nuit. Grâce à cette action, seuls une dizaine d'hectares ont brûlé.
Je suis rentré avec des étoiles dans les yeux. Je me suis engagé pour lutter contre les feux de forêts donc je suis très fier d'avoir vécu ça. Ne serait-ce que le ballet aérien des Canadairs, et les compétences des pilotes, j’avais l’impression de voir un spectacle !
Après l'intervention de Montirat, les pompiers de Loire-Atlantique ont effectué des surveillances pour éviter les départs de feux de forêts. Jeudi, les conditions climatiques se sont améliorées, ils ont été désengagés et ont pris un bus pour rentrer à Nantes. Pour l'instant, ils ont laissé huit camions à Narbonne. En cas de besoin, ils pourront donc redescendre rapidement dans le Sud. Leurs camions, eux, resteront là-bas au plus tard jusqu'à mi-septembre.
"L'intérêt, c'est également de montrer qu'il y a de la solidarité entre les pompiers, conclut le lieutenant-colonel Philippe Varlet. Quand on a eu l'Erika, on était bien contents d'avoir du soutien."