Nantes : charge policière à la fête de la musique, "une faute grave de discernement" selon le syndicat de police SGP

Il ne mâche pas ses mots, Philippe Boussion, secrétaire régional SGP Police en Pays de la Loire, ne comprend pas l'intervention du samedi 21 juin qui a conduit à la chute de 14 jeunes dans la Loire dont un disparu. 

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Le samedi 21 juin vers 4h du matin, la police est intervenue quai Wilson à Nantes pour faire cesser un concert de techno qui se poursuivait après la fête de la musique

Cette intervention qui a donné lieu à des échanges violents, jets d'objets d'un côté, envoi de gaz lacrymogènes de l'autre, a provoqué selon les témoins sur place la chute de 14 jeunes dans la Loire. Tous secourus par les pompiers.

On reste toutefois sans nouvelle d'un jeune qui était présent cette nuit-là,  Steve Caniço, 24 ans. Est-il lui aussi tombé dans la Loire ?Trois jours après les faits, nous avons recueilli le point de vue du syndicat SGP Police. Son responsable régional Philippe Boussion juge l'intervention de la police cette nuit-là inappropriée.

C'était la confrontation assurée !" - Philippe Boussion, secrétaire SGP police pour les Pays de la Loire

Philippe Boussion ne critique pas l'intervention de ses collègues en elle-même mais il ne comprend pas qu'on ait donné l'ordre dintervenir alors qu'il suffisait d'attendre 5 minutes et le renfort des CRS pour y aller en sécurité.

Plus nombreux, on ne se serait pas laissés déborder, on n' aurait pas été mis en difficulté et ça n'aurait pas dégénéré. On n'est pas face à des casseurs qui mettent Nantes à sac mais face à des jeunes qui font la fête. On pouvait attendre cinq minutes de plus pour intervenir. 

Pourquoi l'ordre a-t-il été donné ? Pour le syndicaliste, il n' y avait pas urgence à stopper ce concert de techno. Pas de casse, pas de voisinage immédiat. 

L'intervention a provoqué la colère de ces jeunes qui ont envoyé des projectiles sur les policiers. Ils ont répondu avec des gaz lacrymogènes, des grenades de désencerclement, il y a eu un mouvement de foule et 14 jeunes sont tombés dans la Loire.

"Il y a eu clairement un manque de discernement" estime Philippe Boussion. "L'IGPN va devoir pointer les responsabilités des donneurs d'ordre. Est-ce qu'il fallait intervenir à 15 contre mille pour éteindre une sono!"

 
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