À compter du 1er janvier 2024, les collectivités territoriales sont dans l'obligation de mettre en place le tri à la source des biodéchets chez les particuliers. Il s'agit d'une application de la loi AGEC de 2020 qui vise à développer l'économie circulaire.
D'ici à avril 2024, tous les quartiers de Nantes, hors centre-ville, devraient être équipés de points de collecte pour les déchets alimentaires.
Des bacs blancs d'un peu plus d' 1 m³ flanqués de la phrase "Ici, je dépose mes déchets alimentaires" qui ont "poussé" comme des champignons dans certains quartiers ces dernières semaines.
Leur déploiement a commencé en décembre 2021 et si le centre-ville n'est pour le moment pas concerné, c'est qu'il s'agit d'une zone plus complexe,"en raison de sa densité", explique la municipalité. Des solutions seraient à l'étude pour répondre à cette obligation d'équipement.
Car c'est bien une obligation dont il s'agit.
La loi AGEC
Cette obligation trouve sa source dans une loi de 2020, dite "loi AGEC". Ce texte, peut-on lire sur le site Service-Public.fr, "vise à transformer l'économie linéaire, « produire, consommer, jeter », en une économie circulaire". Autrement dit, favoriser le recyclage.
La loi comprend plusieurs chapitres comme la sortie du plastique jetable (fin de la mise sur le marché des emballages en plastique à usage unique d'ici à 2040), la fin du ticket de caisse obligatoire, la lutte contre l’obsolescence programmée ou encore la valorisation des déchets alimentaires.
La loi AGEC oblige à "apporter aux Français une solution de collecte des restes alimentaires pour valoriser ces biodéchets en biogaz ou en compost utile pour l’économie circulaire des territoires".
D'où le déploiement de ces points de collecte de déchets alimentaires.
Vidés et lavés régulièrement
À ceux qui s'inquiètent de voir ces bacs être posés devant leur maison, la ville se veut rassurante et promet qu'ils seront vidés et "lavés régulièrement pour éviter toutes nuisances". Vu la façon dont ils se présentent, les rats ne devraient pas pouvoir venir s'y nourrir.
Afin d'inciter les habitants à utiliser ces bacs, une information pratique est faite sous forme de documents dans les boîtes aux lettres ou de passages "d'ambassadeurs" faisant du porte-à-porte pour expliquer la bonne utilisation de ces équipements.
Pour effectuer un tri à la source, depuis leur cuisine, les Nantais peuvent également bénéficier d'un seau à compost en mairie annexe ou au pôle de proximité de quartier. Problème, ces seaux sont des nids à moucherons l'été et il est conseillé de les vider très souvent et de les entreposer dans une arrière-cuisine ou sur un balcon.
Pour ceux qui disposent d'un jardin, le composteur est une solution bien pratique. Outre le fait d'alléger la poubelle, les déchets alimentaires représentent le tiers de leur contenu, le compostage fournit un excellent engrais naturel pour les plantes et le potager.
Des aides à l'achat
L'achat d'un composteur n'est pas obligatoire, ce qui l'est, c'est l'aide financière que doit vous proposer la ville.
Ainsi, Nantes Métropole rembourse 30€ pour l’achat d’un composteur (qui peut valoir une cinquantaine d'euros et jusqu'à plusieurs centaines pour les plus exigeants).
Pour les autres communes de la métropole nantaise, des solutions seront également proposées.
Que peut-on mettre et ne pas mettre dans les points de collecte ?
Les déchets végétaux de notre cuisine sont les premiers éléments susceptibles d'être déposés dans les bacs à déchets alimentaires. Mais pas seulement.
On peut aussi y jeter les os, les arêtes de poisson et les croutes de fromage ou encore les coquilles d'œuf. Ce qui est valable bien sûr également pour votre composteur dans votre jardin.
En revanche, ces bacs de collecte mis à disposition par la ville ne sont pas censés recueillir vos déchets végétaux... de jardin.
Retrouvez-nous sur nos réseaux sociaux et sur france.tv