Est-ce de la bêtise, de l'incivisme chronique ou le désir inconscient (ou non) de se faire sanctionner ? Voici trois exemples de délits routiers constatés le week-end dernier par les gendarmes de Loire-Atlantique.
Cumuler à ce point les délits en une seule fois tient de la performance. Mais on ne parvient même pas à en rire tant la prise de risque est importante.
Le vendredi 10 octobre, des gendarmes du peloton motorisé de Saint-Herblain, en Loire-Atlantique, étaient postés sur la départementale 723, vers Saint-Jean-de-Boiseau, à l'ouest de Nantes.
Vers 16h, un véhicule est contrôlé à 148 km/h sur cette route limitée à 110. Circonstance aggravante : la route est humide.
Lancés à sa poursuite, les gendarmes finiront pas le stopper quelques kilomètres plus loin. Le conducteur de la BMW 525 a au moins la bonne attitude de ne pas nier son excès de vitesse et il va même spontanément déclarer qu'il n'a pas de permis de conduire. Ou plutôt, il n'en a plus, le document lui a été retiré suite à plusieurs délits routiers !
Et ce n'est pas tout.
2,12 grammes par litre d’air expiré
Comme le veut la procédure, l'homme est invité à souffler dans l'éthylomètre. Là encore, on est largement au dessus du maximum autorisé puisque l'appareil indique 2,12 grammes par litre d’air expiré (le seuil limite est de 0,25 milligramme par litre d'air expiré) soit 4gr25 par litre de sang.Poursuivant leur contrôle, les gendarmes vérifient les papiers du contrevenant et de son véhicule. Nouvelle surprise, les plaques de la BMW sont fausses. Le véhicule a donc été saisi.
Ces faits sont loin d'être exceptionnels, le cumul d'infractions est, malheureusement, souvent constaté par les gendarmes.
Une Maserati à 182 km/h
Pour leurs collègues de Saint-Philibert-de-Grand-Lieu, c'est un autre genre d'inconscience ou d'irresponsabilité qui a été relevé le lendemain vers la Limouzinière. En fin de journée, le radar des gendarmes a contrôlé une Maserati à 182 km/h. Qu'est-ce qui justifiait une telle vitesse ? Le conducteur, âgé de 47 ans, voulait tester ce véhicule que lui prêtait un garage local !Une dernière pour la route ?
Dans la nuit de samedi à dimanche, à Vertou, au sud-est de Nantes, c'est un homme d'une trentaine d'années qui est contrôlé au volant avec un taux d'alcoolmémie de 2,04 grammes par litre d’air expiré et c'est la quatrième fois qu'il est ainsi pris en infraction depuis 2014.
Les peines encourues
Pour information, une telle récidive de conduite en état d'alcoolémie égale ou supérieure à 0,8 g/l de sang ou 0,4 mg/l d'air expiré, est sanctionnée par une amende de 9 000 €, une peine sous forme d'un travail d'intérêt général et un possible retrait de permis de 5 ans maximum, y compris pour les véhicules à moteur ne nécessitant pas de permis.Concluant ce compte-rendu des contrôles du week-end, la gendarmerie de Loire-Atlantique tient à préciser que "face à ces comportements dangereux les gendarmes seront plus que jamais présents ce week-end pour les départs des vacances de la Toussaint."
