La manifestation à Nantes (entre 2.000 et 3.000 participants) pour protester contre la venue ce dimanche de Marine le Pen a été émaillée par des heurts faisant onze blessés parmi les forces de l'ordre.
Selon le ministère de l'Intérieur, "11 policiers et gendarmes ont été blessés et contusionnés".Parmi eux, un gendarme a été brûlé au deuxième degré aux jambes. Il a été hospitalisé, a précisé la gendarmerie nationale. Huit personnes ont été interpellées dont quatre ont été placées en garde à vue, d'après le ministère.
Le ministre de l'Intérieur Bruno Le Roux a "condamné avec la plus grande fermeté les violences commises", dans un communiqué.
Lors de la manifestation, des personnes qui se sont greffées au cortège ont lancé des projectiles en direction des forces de l'ordre qui ont répliqué par des tirs de gaz lacrymogènes.
La manifestation, selon des sources syndicales et policières, était fortement encadrée par les forces de l'ordre. Le rassemblement s'est dispersé vers 17H30, seuls quelques petits groupes sont restés un moment sur place, cherchant à en découdre dans les rues avec les forces de l'ordre, avant de se disperser à leur tour.
Parmi les dégradations, la porte d'entrée principale de l'hôtel de ville de Nantes a été taguée, du mobilier urbain a été endommagé, notamment de nombreux abris de tramway. Des devantures de magasins ont également été saccagées par divers projectiles et des pots de peinture. Des banques et arrêts de bus avaient été protégés dès le matinée par des panneaux de bois.
Six compagnies de CRS et de gendarmes mobiles -soit plus de 500 hommes-- avaient été déployées, ainsi que quelque 200 policiers urbains.