Après l'occupation et l'expulsion ce week-end de l'ex-école des Beaux-Arts de Nantes, des étudiants des Pays de la Loire ont décidé de réagir et de faire front.
"Et ci c'était moi ?" Après un week-end mouvementé des étudiants de la région ont décidé d'accrocher des textes et des photos aux grilles de l'ex-école des Beaux-Arts. Une action pour dénoncer les conditions d'accueil des mineurs étrangers isolés.
Une chaîne de solidarité s'est très vite mise en place sur les réseaux sociaux, pour apporter vêtements, couvertures et duvets aux migrants, mais à 14 heures ce dimanche 19 novembre, à la demande de la mairie, propriétaire des lieux, une évacuation d'urgence a été demandée.
Une vingtaine de cars de militaires, 150 CRS, ont bouclé le quartier. Les militants, principalement des étudiants, ont été cantonnés à l'intérieur du bâtiment. Bilan de l'opération : une interpellation et trois blessés.
Sulliman est lui même à la rue. Aujourd'hui il ne peut que constater la situation : "Oui on avait tous l'espoir parce que c'était pour nous une opportunité de vivre dans la convivialité. Il y aurait beaucoup de gens qui pourraient habiter ici et faire des trucs ensemble, avancer ensemble. Ils veulent qu'on soient séparés, divisés. On n'accepterait pas qu'un enfant français dorme dans la rue comme ça"
Bilan de l'opération : une interpellation et trois blessés.
Pour Aicha Bassar, adjointe à l'égalité, à la lutte contre les discriminations et à la vie associative : "Ce lieu n'était pas un lieu adapté, ce n'était pas un lieu sécurisé pour pouvoir accueillir les personnes. Aujourd'hui il faut trouver des solutions pérennes. Il faut qu'un accompagnement social soit mis en place. Et ça, c'est de la responsabilité des services de l'Etat. Il doit y avoir une coordination aujourd'hui avec toutes les parties prenantes pour pouvoir avancer sur ce dossier".
Dans un communiqué Johanna Rolland, maire de Nantes, s'est engagée à mettre à disposition des migrants dès ce lundi 20 novembre une dizaine de logements vacants.