Initiée par les deux juges nantais en charge de l’enquête sur la mort de Steve Caniço, la demande de dépaysement a été décidée ce mercredi 4 septembre par la cour de cassation de Rennes.
Il y a un mois, les deux juges d'instruction nantais en charge de l'enquête sur la mort de Steve Caniço pour "homicide involontaire", ainsi que le procureur général près la cour d'appel de Rennes, Jean-François Thony, avait saisi la Cour de cassation de leur requête, motivée par des impératifs de "sérénité » et d'"impartialité".
Car la disparition de Steve Caniço à Nantes, la nuit de la fête de la musique, et dont le corps a été retrouvé le 29 juillet dans la Loire, a suscité une très vive émotion et de nombreuses critiques sur l'intervention des forces de l'ordre dans la nuit du 21 au 22 juin.
"Le dépaysement avec une orientation vers Rennes est cohérent", a réagi Cécile de Oliveira, l'avocate de la famille de Steve expliquant que "les juges d'instruction souhaitaient que cette procédure ne soit pas impactée par le sentiment, qu'auraient pu avoir les uns ou les autres, qu'il y aurait eu des pressions locales compte tenu du caractère sensible et politique du dossier".
"La famille a confiance dans les services enquêteurs", a-t-elle ajouté, précisant que la famille ne souhaitait pas s'exprimer directement par "souci de discrétion".
"La poursuite des investigations va nécessiter de rechercher toutes les responsabilités dans la mort du jeune homme et donc potentiellement, celles de partenaires institutionnels habituels du tribunal de grande instance de Nantes", avait expliqué début août Jean-François Thony.