Ce jeudi, la police est venue prévenir les occupants de la maison occupée par des migrants à Nantes qu’ils seraient expulsés le soir-même. Finalement, la préfecture assure qu’elle n’a ordonné aucune expulsion. L’Autre Cantine se sent rassurée mais agacée par ces menaces.
Ils sont une vingtaine de personnes installées dans cette maison située non loin du pont de la Motte-Rouge, à Nantes, et sont sur le coup d'une demande d'expulsion depuis plusieurs mois.
Ce jeudi matin, les demandeurs d’asile qui occupent la maison ont été vivement inquiétés lorsque la police est venue leur annoncer qu’ils seraient expulsés le soir-même. L’association L’Autre cantine qui leur vient régulièrement en aide s’est offusquée de cette démarche, sachant que la préfecture n’avait aucun logement à proposer aux migrants présents dans l’habitation.
Ils sont une vingtaine à occuper cette maison depuis le mois de janvier, en attendant de recevoir une réponse pour leur demande d’asile. Parmi eux, “une femme enceinte de 8 mois et des bébés”, nous assure au téléphone Christophe Jouin, de l’association L’Autre cantine. “S’il sont expulsés, ils dormiront tous à la rue”, renchérit-il.
Finalement, la préfecture nous a assuré qu’elle n’avait pas ordonné d’expulsion pour ce jeudi 8 août. S’il se dit rassuré pour ce soir, Christophe Jouin n’est pas vraiment satisfait de cette situation. “Ils mettent la pression aux familles pour qu’elles s’en aillent d’elle-même”, selon lui.
Une situation identique à celle du gymnase Jeanne Bernard à Saint-Herblain, plusieurs fois menacé d’expulsion par la préfecture. Cet établissement est occupé par des migrants depuis octobre 2018. Ils y sont plus de 200.