La vente judiciaire de 83 bronzes de l’artiste José Maria David organisée ce 29 mai à Nantes a fait salle comble. Décédé il y a trois ans, cette vente était déterminante pour fixer la côte réelle de l’artiste.
En 2010, l’une de ses sculptures en bronze, un "guépard bondissant" était adjugé 252 000 euros lors d’une vente aux enchères à Deauville, un chiffre qui avait fait exploser la côte de l’artiste.
Mais une enquête en cours pour escroquerie par la brigade financière de la police judiciaire a entaché sa côte sur le marché de l’art. Il est soupçonné d’avoir artificiellement fait grimper sa valeur en achetant lui-même des œuvres lui appartenant, avec la complicité de commissaires-priseurs.
La vente de ce 29 mai avait donc valeur de test pour fixer la vraie côte de ses œuvres. Henri Veyrac, commissaire-priseur et Marc Ottavi, ont d’ailleurs choisi de fixer un prix de départ mais sans proposer d’estimation.
"C’est une volonté de notre part, de parler plutôt de prix de départ et de laisser faire le marché pour que l’on puisse arriver à une cotation qui soit la plus juste possible à la fin de la vente", explique Henri Veyrac, commissaire-priseur.
Dès les premières lots, les acheteurs ont fait grimper les enchères. 10 400 euros pour un lièvre aux aguets, 20 500 le grand-duc pour un prix de départ de 3 000 euros. Le "rhinocéros d’Afrique aux aguets", l’une des pièces les plus importantes, a été adjugé à 58 000 euros, le record de la vente.
Au total la vente a rapporté plus de 700 000 euros. La côte de l'artiste est désormais fixée pour l’avenir.
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