Des retrouvailles avec le public, c'est le plus beau cadeau d'anniversaire qu'il soit pour l'Orchestre national des Pays de la Loire qui fête ses 50 ans d'existence. Créé conjointement à Nantes et Angers, l'ONPL est devenu une référence, bien au delà des frontières de notre région.
L'Orchestre national des Pays de la Loire est l'un des orchestres qui connait la plus forte audience en Europe.
L'orchestre est aujourd'hui de nouveau au complet.
La centaine de musiciens n'avait pas joué ensemble depuis le début de la crise sanitaire.
A l'heure d'entamer cette nouvelle saison, c'est donc une ambiance particulière qui résonne en répétition.
"De ressentir l'émotion d'un filage entier de morceaux, ce n'est pas la même émotion une fois qu'on file une œuvre entière, reconnait Sophie Brière, alto, et puis l'énergie du public c'est irremplaçable, on sent qu'ils sont heureux de nous retrouver et on est extrêmement heureux de les retrouver et ça ça fait du bien".
"Pendant toute cette période, on a beaucoup joué en petit ensemble, en musique de chambre, explique Gaëlle Habert, basson solo, on s'est maintenu, on a continué de jouer parce que c'est ce qui nous anime, on était contents, mais maintenant de reprendre tous ensemble effectivement on fait des grandes œuvres et c'est ce qui nous anime aussi".
Une année spéciale, celle du cinquantenaire de la formation, qui est aussi la dernière pour Pascal Rophé, à la tête de l'orchestre depuis 2014.
Six chefs d'orchestre dans l'histoire de l'ONPL
"J'ai fait un bout de chemin avec ces musiciens, et maintenant il faut simplement passer la main, il faut que ce soit une autre personnalité, et qu'un autre chef apporte autre chose et c'est comme ça que l'orchestre, petit à petit, va s'enrichir et s'enrichit au fur et à mesure que ces directeurs musicaux se succèdent".
Six chefs d'orchestre ont ainsi rythmé l'histoire de l'ONPL depuis sa création.
La structure, de renommée internationale, est unique : née du regroupement de deux formations symphoniques, l'une à Nantes, l'autre à Angers, elle a toujours gardé sa direction dans les deux villes.
La mémoire des concerts est conservée dans une pièce unique : les partitions du répertoire y sont consignées et reproduites si besoin pour chaque instrument.
"Je suis en train de recopier des coups d'archet, les coups d'archet, ce sont en fait des petits symboles qui apparaissent sur les partitions qui sont indiqués par le premier violon de l'orchestre pour indiquer dans quel sens va l'archet" , explique Agathe Courtin, bibliothécaire d'orchestre.
Le Requiem de Berlioz en clôture
Le travail des techniciens qui accompagnent l'orchestre a lui aussi repris.
Même si les règles de distanciation conditionnent l'installation des musiciens et de leur instrument.
"Déjà ça change pour l'orchestre parce que le son ne va pas être pareil du tout, le rapport au chef n'est pas pareil, le rapport entre les musiciens n'est pas pareil, explique Yann Debiak, régisseur général, nous ça nous complexifie réellement les installations, là par exemple, on va partir faire un concert à Paris et on va jouer le même programme à Angers mais on ne va pas pouvoir jouer une œuvre de Kaija Saariaho, qui demande beaucoup d'espace sur scène, avec les distances qui nous sont imposées".
Relancée prudemment début septembre après un an et demi d'interruption, la billetterie a déjà renoué avec le public.
La programmation, elle, devrait monter en puissance, jusqu'au Requiem de Berlioz, qui clôturera cette saison anniversaire en juin 2022.