Une centaine de migrants se sont réinstallés ce mercredi soir square Daviais dans le centre-ville de Nantes. Les forces de l'ordre sont rapidement arrivées sur place pour leur demander de partir. L'action s'est poursuivie par une déambulation. 2 personnes auraient alors été placées en garde à vue.
Mercredi soir, une centaine de migrants se sont installés square Daviais, dans le centre-ville de Nantes.
Un square dont près de 680 migrants avaient été délogés le 20 septembre dernier au petit matin après plusieurs semaines d'occupation. La majorité avait provisoirement été hébergée dans différents gymnases de la ville avant, pour certains, un transfert vers des sites d'hébergement.
Certains avaient ensuite squatté le square Vertais, sur l'île de nantes, très vite délogés par les forces de l'ordre.150 migrants s'étaient alors installés dans le gymnase Jeanne Bernard à Saint-Herblain mais étaient sous le coup d'un avis d'expulsion.Lors de l'épisode caniculaire de la semaine passée, l'intercollectif "Personne à la rue" avait de nouveau interpellé les élus de la métropole afin qu'ils proposent des solutions d'hébergement d'urgence, notamment pour les quelques 300 migrants qui occupent toujours le gymnase de Saint-Herblain.L’occupation du square #Daviais n’aura duré que quelques heures. Les tentes sont repliées sous la contrainte pic.twitter.com/4u9uZT7hz6
— Eleonore Duplay (@Eleonoreduplay) 3 juillet 2019
"Cette nuit la plupart des gens ont dormi quelques heures, dehors, à même le macadam... à l'intérieur du bâtiment la chaleur était trop intenable" nous expliquait le 28 juin dernier François Prochasson, l'un des animateurs du l'intercollectif "Personne à la rue".
"Nous avons le droit de dormir dans une maison, parce que la nuit ce n'est pas facile dormir dans le gymnase car il fait très, trè chaud", nous a expliqué ce mercredi soir Asmerau, l'un des migrants installés square Daviais, "beaucoup de personnes du gymanse sont venues ce soir".
" On est venus ici (square Daviais) pour le logement", a également expliqué Mohamed, venu s'installer square Daviais, "au gymnase on est beaucoup, on utilise les mêmes douches, les mêmes tasses"
Mohamed était bien décidé à rester au square Daviais jusqu'à ce qu'une solution soit trouvée.
Mais, dès le début de soirée, une dizaine de cars de CRS se sont positionnés autour du square. Les policiers ont demandé aux migrants de replier leurs tentes sous peine de leur confisquer et de leur infliger une amende. En milieu de soirée, les migrants ont obtempéré.
Ils ont ensuite déambulé en ville jusqu'à 3 heures du matin, à la recherche d'un endroit où replanter les tentes sans être évacués.
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De nouvelles actions à venir
De retour au gymnase Jeanne Bernard, une partie des migrants ont déclaré leur intention de mener dès ce jeudi soir, de nouvelles actions en centre-ville de Nantes, et de recommencer "tous les soirs s'il le faut". "Nous ne sommes pas à l'origine de ces actions, mais nous accompagnerons les exilés pour les soutenir dans ce qu'ils décideront" précise l'un des membres du collectif "Personne à la rue".
Par ailleurs, la ville de Saint-Herblain a demandé aux bénévoles accompagnant les migrants de dresser une liste de mesures permettant d'atténuer l'inconfort et l'insécurité des personnes logeant au gymnase Jeanne Bernard.