Nantes : le E-skell, les prémices d'un bateau électrique volant à la Mer XXL

Dans les cinq ans qui viennent, le foil va révolutionner les bateaux de séries qu'ils soient à voile ou à moteur. Au Salon de la Mer XXL de Nantes, une start-up de l'ENV nous a dévoilé en avant-première son drôle d'engin, le E-skell. 

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Il  ressemblera à un trimaran mais avec des ailes en lieu et place de flotteurs. Il volera comme un oiseau au fil de l'eau à la vitesse de 30 noeuds et sera alimenté par un moteur à hydrogène électrique avec une pile à combustible

Le E-skell en gestation chez MM Process entend bousculer le marché du bateau à moteur. Il compte prendre un temps d'avance sur ses concurrents en proposant de mélanger deux technologies prometteuse : l'aile portante et le foil. 

E-skell, le projet futuriste de MM Process

Pour l'instant, la jeune start-up hébergée à l'Ecole Nationale de Voile de Saint-Pierre de Quiberon cherche des partenaires pour fabriquer en série sa merveille. Présente au Salon  de la mer XXL à Nantes, elle compte bien se faire connaître lors de la Foiling Week qui aura lieu du 10 au 14 juillet sur le lac de Garde en Italie.

Le E-skell disposera avec ses batteries d'une autonomie de deux heures et pourra transporter quatre personnes. Il pèsera 150 kilos et se mettra sur une remorque. Il suffira de dévisser quatre boulons pour démonter les ailes et réduire ainsi la largeur de l'embarcation sur la route. Coût estimé lors de sa commercialisation : 40 000 euros.
 

Facile à piloter

Avec lui,  le pilotage sera facile assure Madeg Ciret-Le Cosquer l'un  des associés de MM Process." Lors des virages à vive allure, les passagers ne risqueront pas d'être chassés sur le côté. Il suffira d'abaisser l'un des foils pour incliner le bateau."

Autre astuce qui permet de limiter les coûts de fabrication. Le bateau sera construit en panneau plan assemblé sur un mannequin, donc pas besoin d'investir dans un moule.
 

Sur les traces de Tabarly

Déjà en 1974, Eric Tabarly avait imaginé de voler avec un trimaran de 17 mètres de long et 20 mètres de large. Il avait étudié la question avec des ingénieurs de Dassault à Saint-Cloud : Alain de Bergh, spécialiste des calculs de structure, Claude Picard, en charge des nouveaux matériaux et Pierre Perrier, un aérodynamicien.
Eric Tabarly, précurseur des trimarans à foils © Francetélévision, Thierry Bercault

Le projet se concrétisera en 1979 avec l'aide financière de Paul Ricard, le sponsor d'Alain Colas et de Marc Pajot. Le trimaran construit en aluminium aux Chantiers Mécaniques de Normandie à Cherbourg  participera à la nouvelle transat en double Lorient- Les Bermudes- Lorient. 

Puis en 1980, il s'attaquera  au record de traversée de l'Atlantique de Charlie Barr. Un record historique qu'il battra de deux jours le 21 juillet
 
L'ENV, l'école du foil en France © Francetélévision, Thierry Bercault
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