Avant la grève du 5 décembre, et la manifestation nationale à Paris, le 17 décembre, une dizaine de personnels soignants ont distribué des tracs aux passants, pour sensibiliser au manque de moyens, manque de lits , aux urgences surchargées
"Les patients dépendants, isolés, sans solutions en aval de l'hôpital? Des cas bloquants qui nous plombent la durée moyenne d'un séjour." "J'ai 25 patients qui attendent, je n'ai pas que ça à faire, attendre que la soupe refroidisse !" Quelques-unes des paroles entendues par les infirmier.es, aides-soignant.es, et rapportées dans un tract distribué ce samedi en centre-ville de Nantes, passage Pommeraye et devant les portes de l'hôpital.
Grève le 5 décembre, et manifestation le 17 décembre
Objectif, rassembler des soutiens avant la grève du 05 décembre, à laquelle les personnels paramédicaux du Collectif Inter Urgences ont annoncé qu'ils se joindraient, et avant la manifestation du 17 décembre pour la défense de l'hôpital public.
Partout en France, les personnels hospitaliers dénoncent une crise sans précédent, le manque de personnels, de matériel, de lits et réclament un plan d'urgence pour l'hôpital public.
Un plan pour l'hôpital public, jugé insuffisant
Après 8 mois de crise dans les hôpitaux, le gouvernement a promis 1,5 milliard d'euros en trois ans pour l'hôpital public, ainsi qu'une reprise de 10 milliards d'euros des dettes des hôpitaux sur trois ans.
Pourtant, "le compte n'y est pas" ont estimé les sénateurs Les Républicains, qui ont refusé de voter le projet de budget 2020 de la sécurité sociale en première lecture.
Le tour de France des dysfonctionnement
Un jugement partagé par le comité inter-urgences. Alors que la ministre de la santé, Agnès Buzyn a annoncé mardi qu'elle ferait "un tour de France des hôpitaux", le collectif dessine une autre carte du territoire, celle des dysfonctionnements. Comme à Nantes, dans la nuit du 26 au 27 novembre, "alors que plus de 100 patients sont présents dans l'enceinte du SAU, le CHU ne dispose d'aucun lit disponible pour les patients nécessitant une
hospitalisation."
"L'hiver arrive" rappelle le dernier communiqué, qui redoute d'autres nuits de ce genre avec le début des épidémies.