Des caisses automatiques et des vigiles. C'est l'organisation choisie par un supermarché nantais, le premier dans la région à proposer une ouverture le dimanche après-midi. Un modèle qui existait déjà à Paris, Lyon ou encore Montpellier.
Il est à peine 13h05, la file d'attente remonte presque une allée complète du magasin. Le dernier caissier vient de partir, mais les clients peuvent encore passer aux caisses automatiques, sous le regard de 3 vigiles, chargés de surveiller les transactions. En cas de problème, une chargée d'animation, embauchée par un sous-traitant, viendra débuguer les caisses automatiques.
Une organisation qui permet au supermarché d'ouvrir le dimanche de 9h à 20h, à condition que les clients ne règlent que par carte bancaire ou via l'application du groupe, et qui exclut seulement les achats d'alcool le dimanche après-midi.
Depuis le printemps, à Nantes, le supermarché Casino de la rue du général Buat est le premier dans la région à proposer l'ouverture du dimanche après-midi.
Un changement amorcé en toute discrétion : dans la queue, l'une des clientes n'était pas au courant de l'extension des horaires d'ouverture " Quand je suis arrivée, on m'a dit que je pourrais faire mes courses, mais uniquement régler en carte bleue, car il n'y avait plus de caissier l'après-midi."
Une discrétion qui s'explique notamment par les réactions que provoquent les ouvertures dominicales de ces supermarchés presque sans personnel.
À Nantes, la CFDT a exprimé son désaccord sur ces ouvertures qui s'appuient sur du personnel extérieur, qui n'est pas rémunéré dans les mêmes conditions que les salariés du supermarché. À Clermont Ferrand, la CGT a déjà organisé un rassemblement contre un supermarché ouvert 7 jours sur 7, et songe à entamer une procédure judiciaire.
À Merignac, en Gironde, l'expérience lancée en février par le groupe Casino a dû cesser suite à un contrôle de police : le magasin ne respectait pas un arrêté préfectoral datant de 2012, sur le travail du dimanche.