L’homme placé en garde à vue, soupçonné d'être impliqué dans la mort d'une adolescente de 15 ans, dont le corps avait été retrouvé dans les combles d'une maison en feu à Nantes, est un violeur multirécidiviste.
Le 20 août dernier, les pompiers ont découvert le corps de la jeune fille de 15 ans 1/2 alors qu'ils intervenaient pour éteindre un incendie qui s'était déclaré dans les combles d'une maison en travaux et inoccupée, rue Adolphe Moitié, dans le centre-ville de Nantes.
Le suspect, identifié à la suite d'une enquête de voisinage, a été placé en garde à vue, jeudi vers 16H00.
Selon le vice-procureur du TGI de Nantes, il avait déjà été comdamné pour plusieurs viols et tentatives de viols.
"Il nous a dit clairement être venu sur Nantes ce jour-là pour chercher un logement désaffecté pour pouvoir passer à l'acte. Il est ensuite descendu et a trouvé une victime qu'il a réussi à faire monter dans l'immeuble", a décrit le magistrat.
D'après les premiers éléments de l'enquête, la jeune fille, qui habitait à environ 200 mètres, était sortie vers 16H00 de chez elle pour aller chercher un colis. Sa mère s'était inquiétée vers 17H00, ne la voyant pas revenir. Le corps a été découvert moins d'une heure après.
Il a déjà été condamné à 18 ans de prison en 2005 pour plusieurs viols lors d’un procès à Poitiers et a fait 12 ans de détention.
France bleu a interviewé l'actuel bâtonnier du barreau de Poitiers, où a eu lieu à l'époque le procès, il défendait l'une des victimes du violeur en série. "On avait tous conscience que s'il n'avait pas été arrêté par la police, il aurait continué et les victimes se seraient allongées dans le nombre, jusqu'à ce que potentiellement un événement encore plus grave intervienne comme celui de Nantes", se rappelle-t-il.
Concernant cet homme de 45 ans qui avait du travail "Son suivi socio-judiciaire a été intégralement respecté", a précisé Yvon Ollivier, procureur adjoint à Nantes.
Son épouse aurait également été placée en garde à vue et remise en liberté. Le couple habitait à Mésanger au nord d’Ancenis.
L'autopsie a montré que l'adolescente était morte des suites d'une asphyxie, sans doute par strangulation, et qu'elle avait des "stigmates de violences sexuelles", a déclaré au cours de la conférence de presse ce samedi Yvon Ollivier, procureur adjoint.
La jeune lycéenne a été étranglée avec un lien en plastique puis l’homme a nettoyé avec de la javel pour enlever ses traces et a mis le feu.
"C'est un échec pour la société. Quand vous avez un drame pareil, c'est un échec pour tout le monde", a conclu le magistrat.
L'homme a été présenté devant le juge du tribunal, une information judiciaire est ouverte pour homicide volontaire suivi d’un autre crime, viol en récidive et destruction volontaire par incendie en récidive.
Il a été mis en examen et placé en détention provisoire, samedi 29 août en fin de journée.
Les obsèques de l'adolescente de 15 ans 1/2 auront lieu ce mardi en l'église Saint-Félix de Nantes.
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