Nouvelle mobilisation contre le projet d'extension d'une carrière, à Saint-Colomban, au sud de Nantes.

A Saint-Colomban, en Loire Atlantique, l’association "La tête dans le sable" s’oppose au projet d’extension des carrières de sable exploitées par GSM et Lafarge. Elle organisait ce dimanche 3 juillet une "manif’action".

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C'est un projet d'extension d'une carrière de sable sur 70 hectares qui mobilisait ce dimanche contre lui plusieurs centaines de personnes à Saint-Colomban.

L'actuelle sablière exploitée par les groupes GSM depuis 2001 et Lafarge depuis 2004, devrait être épuisée d'ici un ou deux ans, d'où ce projet d'extension.

Mais il se heurte à une forte opposition d'habitants de la zone concernée et d'associations de défense de l'environnement.

"La tête dans le sable" est l'une d'elle. Elle a été créée en 2020 pour s'opposer précisément à ce projet. Ce collectif d'habitants de Saint-Colomban en est venu également à lutter contre le maraîchage industriel. Car, pour lui, c'est pour fournir aussi du sable aux grands maraîchers que cette sablière doit s'étendre.

Marie s'y est investie dès le départ. Heureuse de venir vivre à la campagne, tout à côté d'une ferme bio, elle a été inquiète de voir se développer la carrière.

"On est dans une société où c'est les gros industriels qui gouvernent le monde. C'est profondément triste" dit-elle.

Pour elle, il y a des alternatives au ciment qui ne sont pas exploitées ou développées.

Benjamin, est agriculteur. Il s'inquiète de voir autant de terrain enlevé à la production agricole par le simple fait que les groupes sabliers peuvent proposer un meilleur prix que les agriculteurs.

"Je suis là pour défendre notre territoire, dit-il, pour ne pas laisser quelque-chose de dévasté à mes enfants. Et pour défendre la terre agricole, la terre nourricière. Ils ont demandé une extension de 70 hectares. Ça fait 70 hectares de moins pour produire de l'alimentation. C'est juste à côté de chez moi. Ça fait des paysans en moins, ça fait des fermes en moins."

Pour Benjamin, il faut laisser ces terres réservées à l'agriculture comme le prévoit l'actuel SCOT (schéma de cohérence territoriale) que l'on prévoit pourtant, dit-il de changer, pour permettre cette extension de la sablière.

Parmi les manifestants présents ce dimanche, une députée fraîchement élue.

"Il y a énormément de citoyens qui se mobilisent aujourd'hui pour des raisons évidentes d'écologie, constate Ségolène AMIOT, députée LFI de la 3e circonscription Loire Atlantique. On a des nappes phréatiques qui s'évaporent à cause de l'extraction du sable. On a conscience tous que l'eau est une ressource extrêmement rare et précieuse, qu'il va falloir la protéger au maximum et on se rend compte que le profit de grands industriels, de grands maraîchers passe avant l'intérêt commun de préserver l'eau."

Pour marquer leur opposition, les manifestants ont déversé des dizaines de kilo de légumes pourris devant les grilles de la carrière.

Sollicitée, la mairie de Saint-Colomban qui est favorable au projet, n'a pas répondu aux demandes d'interview.

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