Le rassemblement parisien se tient ce samedi 28 septembre. Il sera dédié, cette année, à Steve Maia Caniço, 24 ans, disparu pendant la Fête de la musique en juin à Nantes, après une intervention policière controversée, et retrouvé noyé dans la Loire cinq semaines plus tard.
Nous n’acceptons pas, qu’aujourd’hui, on puisse mourir pour avoir voulu danser quelques minutes de plus après le couvre-feu. Nous n’acceptons pas qu’un ordre stupide signe la fin de la vie de celui qui n’aspirait qu’au partage et à la danse en ce jour de Fête de la Musique. Cette Techno Parade sera donc un nouvel et grand hommage festif rendu à ce jeune homme, passionné de musiques électroniques et décédé alors qu'il faisait simplement la fête-organisateurs de la techno parade
Cette déambulation musicale sera suivie par plus de 300.000 aficionados et curieux selon les organisateurs, sur le traditionnel parcours de 5 km des quais du Louvre à la Place d'Italie. En tête, la Coordination des Sound Systems et FreeForm, structures nationales qui accompagnent l'organisation de rassemblements festifs électro, s'associera à Technopol "contre la discrimination et l'incompréhension dont souffrent les musiques électroniques"."On a voulu rendre hommage à Steve de manière sobre et pacifique. Car la musique électronique est une musique pacifique."https://t.co/cfFlbGHn7f
— Techno Parade (@technoparade) August 5, 2019
Une fête plus libre
"Les événements électro sont des endroits de paix et de liberté dans lesquels on n'est pas face à des groupes violents qui voudraient en découdre, contrairement à ce qu'on essaie de faire croire", estime Tommy Vaudecrane."Il est important qu'il y ait une discussion au niveau national pour sanctuariser une vraie collaboration entre les forces de l'ordre et les organisateurs d'événements", plaide le président de Technopol. Il a "l'impression gravissime de se retrouver
dans les années 90 où la techno était diabolisée, avec des relations tendues avec les forces de l'ordre et l'association systématique avec les drogues".
Créée en 1998 avec le soutien de l'ancien ministre de la Culture Jack Lang sur le modèle de la "Love Parade" de Berlin, la Techno Parade revendique à chaque édition "une fête plus libre".