"Pink Floyd, c'est une musique universelle !". Fans du groupe londonien, ils jouent depuis quatre ans ses musiques dans des cafés-concerts

Hors du studio et des cafés-concerts, ils sont, pour l'un, chef d'entreprise, pour l'autre, dans l'informatique, ou encore dans la navale ou l'immobilier. Ce qui les rassemble, c'est la nostalgie pour un groupe britannique des années 70 à 90. Un groupe à la pointe du rock progressif qui a fait planer des millions de fans : Pink Floyd. Ils ont créé leur propre groupe, Atlantick Floyd, en hommage à ceux dont ils jouent la musique de cafés-concerts en petites salles. Pour le plus grand plaisir des boomers et de leurs enfants.

21h, dans l'une des salles du studio "Cour et Jardin", à Vertou, près de Nantes, les cinq musiciens s'installent. 

Hervé pose ses claviers, Gwenaël branche sa basse, Stéphane prépare sa guitare et son saxo, Estève assemble ses fûts de batterie et ses cymbales. Quant à Joëlo, il prend un soin tout particulier à ses pédales à effet. 

Le guitariste soliste des Atlantick Floyd est, selon ses propres mots, "un expert du son Pink Floyd".

"Je connais toutes ses pédales (de David Gilmour, guitariste des Pink Floyd), tous ses samples. Je joue sur une guitare très proche de la sienne, des pédales qui sont très proches des siennes."

Pour s'approcher du Graal, Joëlo se fournit chez ALH Effects, une société nantaise "née de la passion dévorante (de son fondateur) pour les sons « vintage », sous l’influence de Pink Floyd", dit le site de ce commerce.

"Ils sortent bluffés !" 

Joëlo a aligné ses boitiers à portée de pied. Un mouvement de médiator sur les cordes et on replonge dans l'instant dans les années 70. 

"On fait un gros travail sur la recherche des effets qu’ils utilisent, insiste Joëlo. Je pense qu’on y arrive pas mal. Il y a des gens qui viennent pas convaincus à nos concerts et qui en sortent bluffés !"

La difficulté, avoue-t-il, c'est de reproduire certains sons dont le groupe britannique a saupoudré ses morceaux, sonnerie de réveil, grognement de chien...

Derrière lui, au clavier, Hervé finit de tester son clavier. La répétition hebdomadaire va pouvoir commencer, même si deux choristes ont fait défection ce jeudi soir.

Pink Floyd moins difficile que Genesis

C'est lui, l'ancien de 64 ans, qui a provoqué la rencontre et fondé Atlantick Floyd. C'était en 2020. Depuis le Maroc où il habitait alors, il a posé des annonces sur des sites spécialisés pour trouver des volontaires afin de composer le groupe qu'il voulait créer à Nantes, où il prévoyait de s'installer. Fan de Genesis et de Pink Floyd, il a préféré se dédier aux seconds.

"Genesis, au niveau des claviers faut être ultra virtuose, reconnait Hervé. Pink Floyd, c’est moins difficile à jouer, mais c’est plus difficile au niveau du son."

Les premières réponses sont arrivées, et ça a vite matché.

"Tous connaissaient plus ou moins l’univers Pink Floyd, se souvient Esteve, le batteur. Tout le monde avait une expérience de groupe en groupe. Ça a marché tout de suite. On a recruté aussi deux choristes."

Depuis, le groupe se fait un nom en Loire-Atlantique et parvient à caler des dates dans des cafés-concerts ou de petites salles de spectacle. 

"Le top, ce serait de faire des festivals de Tributes (groupes dédiés à des artistes de légende)", avoue Gwenaël, le bassiste.

"Très barré et facile à écouter"

Ils ont tous une bonne quarantaine d'années minimum et plus de 60 ans pour le fondateur et avouent que leur public est principalement composé de boomers. "Mais, ça peut réunir toutes les générations", corrige Joëlo.

Quand on leur demande ce qui les fait vibrer dans la musique des Pink Floyd, les réponses fusent :

"La créativité, un groupe complet, très original... Prenant au niveau émotionnel ! Pionniers du rock progressif... Très barré et facile à écouter en même temps... C’est une musique universelle, des gens au service de la musique pour aller chercher quelque chose de nouveau... Chaque album est différent et chacun des musiciens est indispensable !"

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Atlantick Floyd, groupe nantais dédié à la musique des Pink-Floyd • ©France Télévisions Olivier Quentin

Il est 22h, tout le monde est prêt. On attaque avec "Shine on you crazy diamond".

"Chaque morceau est un défi technique, sourit le guitariste, fils spirituel de David Gilmour. Les longs morceaux, c’est un pied total (Echoes fait 23 minutes) ! Tu embarques le public dans un voyage !"

Atlantick Floyd annonce ses prochains concerts sur son site. Prochaine date : le 22 novembre, au Triple B, à Saint-Etienne-de-Montluc.

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