L'évacuation d'un terrain sur lequel vivait plusieurs familles roms, en périphérie de Nantes, "ne règle rien" pour le maire de Sainte-Luce-sur-Loire Jean-Guy Alix. Il en appelle à la solidarité des communes voisines.
"C'était froid pour les petits, pas d'électricité dans les caravanes, rien...". Comme plusieurs autres familles roms de Sainte-Luce, près de Nantes, Andrei vient de passer une première nuit dans le froid après l'évacuation d'un camp situé dans le nouveau quartier de l'est de la commune.Lui a jugé important de filmer l'intervention des CRS, le matin du vendredi 2 mars. Pas de violences, mais de la colère de la part des familles roms, qui n'ont aucune solution de secours.
"Il n'y a aucune solution ni proposition. Les gens travaillent, les enfants sont scolarisés, ils ont une domiciliation ici", Mirabela Mile, Médiatrice et membre de l'association 144 miracles. D'évacuations en évacuations demandées par la préfecture pour occupation illégale, la problématique du logement et de l'intégration de la communauté rom est toujours au premier plan dans la métropole nantaise.
"C'est toujours le même problème, toujours la même question", lance, las, le maire de Sainte-Luce Jean-Guy Alix. "Très bien on évacue, mais on tourne et on met sur orbite depuis 30 ans ces gens, et malheureusement pour aller où ? C'est toujours le "où" qui se pose derrière". Il en appel à la solidarité des communes environnantes pour trouver un lieu où accueillir ces familles.
Reportage d'Olivia Villamy et Lucas Baron, avec comme interlocuteurs :
- Andrei, habitant de la rue de la Gironière
- Mirabela Mile, Médiatrice et membre de l'association 144 miracles
- Jean-Guy Alix Maire de Saint-Luce-Sur-Loire (Sans étiquette)