La sobriété énergétique concerne tout le monde cet hiver, et notamment les communes qui essaient de réduire la facture. Cela passe notamment par une réflexion sur l'éclairage public. Comment le rendre moins gourmand en électricité, ou bien même totalement le supprimer à certaines heures, ou dans certains quartiers. Des communes ont déjà pris des mesures.
La terre vue du ciel c'est une boule à facettes, des milliards et des milliards de points lumineux de plus en plus coûteux et surtout polluants.
Avec l'explosion du prix de l'énergie, les communes se retrouvent face à des factures exorbitantes.
A Pornic, sur le littoral, désormais il fait nuit noire chaque soir à partir de 23 heures.
"Ce n'est pas une mauvaise idée, estime un riverain, il faut protéger la planète donc je suis d'accord. Mais j'aurais été pour couper un éclairage sur deux".
95% de la ville s'éteint. Seuls les quais et les axes prioritaires de circulation restent éclairés.
"La population, très rapidement, l'a accepté, estime Jean-Michel Brard, maire de Pornic, on n'a pas eu beaucoup de difficultés, le seul petit bémol, c'est lorsque nos jeunes sortent le soir et qu'ils rentrent et qu'ils ne sont pas visibles, c'est peut-être là le point le plus sensible"
Des leds pour alléger la facture
Eteindre la lumière, une évidence ? Pas si simple en réalité. Dans les grandes métropoles, impossible de renoncer à l'éclairage nocturne. Il faut trouver un équilibre entre sobriété et sécurité.
"La politique de la ville est de chercher, justement, cet équilibre, explique Gildas Salaun, adjoint quartier centre ville de Nantes et ville la nuit, notamment, par le changement du matériel, je pense notamment au remplacement des éclairages publics".
"Pour ce qui est de Nantes Métropole, poursuit l'élu, on a 96 000 points lumineux. D'ici à la fin du mandat, d'ici 2026, ils passeront entièrement en leds, ce qui permet une meilleure qualité d'éclairage et en même temps une diminution de la consommation énergétique de 50%".
37 000 des 96 000 points lumineux de l'agglomération sont aujourd'hui en leds. Cela représente 38% du parc. A l'échelle de la métropole nantaise, 20 des 24 communes éteignent les lampadaires et certains édifices publics de 23h à 6h du matin.
L'économie réalisée serait d'1,5 gigawatt par heure et 200 000 euros chaque année.
Le reportage de Céline Dupeyrat, Christophe Amouriaux, Ophélie Perroux et MC Georgelin