Un ex-coiffeur des Sorinières, près de Nantes, a été condamné à huit ans de prison pour une série d'agressions sexuelles et de viols sur des femmes de tous âges. Cette affaire révèle un parcours criminel troublant, mêlant alcoolisme et pulsions sexuelles incontrôlées.
Un ancien coiffeur à la retraite, a été reconnu coupable de crimes sexuels s'étalant sur plus de deux décennies. Ses victimes, âgées de 7 à 87 ans, témoignent de l'étendue de ses agissements. L'une des victimes, une octogénaire, a vu sa vie bouleversée après l'agression.
L'homme, qui est désormais à la retraite, avait d'abord "mis la main dans le pyjama" d'une nièce de 7 ans qu'il gardait à son domicile en 1995 ; il était aussi accusé d'avoir violé une quinquagénaire de son quartier puis d'avoir "malaxé les seins" en 2017 d'une veuve de 87 ans qu'il connaissait simplement pour avoir coiffé son mari.
Il s'était introduit chez cette octogénaire, qui avait fait un AVC trois ans plus tôt, juste après le départ de son aide à domicile, en lui expliquant qu'il était "en peine" et qu'il "aimerait bien coucher avec elle"...
On ne pouvait pas ne pas le connaître, ce monsieur : il dévisageait et regardait avec insistance toutes les femmes et les suivait du regard
EdithFille de l'une des victimes
Un passé trouble et des comportements alarmants
L'enquête a révélé un historique inquiétant, incluant une condamnation antérieure pour agression sexuelle.
Il avait été condamné en janvier 2023 par le tribunal correctionnel de Nantes pour agression sexuelle et violences sur son "copain Gégé" qu'il avait connu au Canotier, la salle de danse de Saint-Brévin-les-Pins (Loire-Atlantique).
"Une petite fille, une femme très âgée et une autre entre les deux... Vous agressez des fillettes ou des femmes quel que soit leur âge, rien ne vous arrête", a cinglé l'avocat général à l'attention de l'accusé.
L'enquête a aussi permis d'apprendre que l'ancien commerçant des Sorinières avait été surpris à l'intérieur du domicile d'un inconnu en train de "masturber son chien".
Le psychiatre ayant examiné l'accusé a noté sa dépendance à l'alcool et son comportement social centré sur les sorties dansantes.
"Je ne veux plus voir personne, je ne sors plus de chez moi mis à part pour faire mes courses et aller à la pharmacie", a tenté de rassurer l'accusé lors de l'audience qui a aussi précisé avoir cessé de boire depuis "depuis trois ou quatre jours"...
La cour criminelle départementale de Loire-Atlantique a condamné le prévenu à huit ans d'emprisonnement, suivis de quatre ans de suivi socio-judiciaire.
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