L'exercice pour vous préparer à une éventuelle situation de vigilance rouge orage et vents violents était un test grandeur nature. Il a été mis en place ce jeudi 12 octobre 2023 notamment dans les écoles, les collèges et lycées de Loire-Atlantique. Exemple au collège-lycée privé de Nort sur Erdre, à 30 km au nord de Nantes.
Dans ce collège lycée général et technologique de l'enseignement catholique privé situé à une trentaine de kilomètres au nord de Nantes tout s'est passé comme partout sur le département de Loire-Atlantique.
Simplement l'alarme a été déclenchée lorsque le chef d'établissement a reçu ce fameux message que nous avons tous reçu via nos téléphones.
Des réflexes efficaces
À partir de ce moment-là, les élèves se sont confinés à l'intérieur de leur classe.
Ils ont eu de très bons réflexes comme le détaille Jules élève au collège Saint-Michel.
Il y avait une alerte météo. Donc il fallait se barricader le plus vite possible. Et du coup, on a mis des tables et des chaises, on a fermé les vitres et on a mis les volets. Si un arbre ou un autre obstacle tombe sur l'autre classe, ça permet d'avoir une certaine résistance et une sécurité supplémentaire.
Jules élève au collège Saint-Michelélève au collège Saint-Michel de Nort-sur-Erdre (Loire-Atlantique)
Une autre élève souligne l'intérêt de ce type de démarche : "Je me dis que ça peut arriver à tout moment, comme la météo peut changer en une journée" souligne-t-elle.
"Moi, je sais que j'en avais fait un exercice de ce type l'année dernière, en troisième, dans mon établissement déjà. Et ça, ça nous avait servi" conclut Elsa.
Sabri, élève en seconde acquiesce.
"Si ça arrivait un jour, je pense que ce serait assez dangereux. Puis dans la cour aussi, il y a beaucoup d'arbres. Donc, c'est des gestes à adopter en fait."
La question climatique dans les programmes
Les professeurs qui guident les élèves lors de cet exercice climatique y trouvent un prolongement logique à leur enseignement.
"Dans les programmes, c'est déjà des questions qui sont travaillées dans les cours, dans différentes disciplines "explique Salomé Pauvert, professeure de français.
Et du coup l'exercice pratique fait le lien aussi avec ce qu'elle fait étudier aux élèves.
En français, j'ai une séquence dédiée à l'écologie, le développement durable et donc les questions climatiques, ce sont des sujets qui reviennent.
Salomé Pauvertprofesseure de français
Un entraînement nécessaire
Aujourd'hui, il y a les alertes incendie, les alertes météo, les alertes confinement, les risques chimiques, les alertes intrusions.
Ça ne fait pas un peu beaucoup pour les élèves demande-t-on au directeur d'établissement ?
"C'est un exercice parmi d'autres, mais c'est bien de les faire régulièrement, d'en faire plusieurs dans l'année, puisqu’il faut que les élèves soient quand même préparés pour ce type d'alerte" souligne Jean-Noël Texier chef d’établissement de l’Ensemble scolaire catholique privé Saint-Martin du Val d’Erdre
Les élèves ont eu des alertes quand ils étaient à l'école, au collège, au lycée. Donc maintenant il n'y a pas du tout de panique, ils savent quoi faire. C'est quand même bien pour eux et puis pour plus tard puisque tout le monde est concerné
Jean-Noël TexierJean-Noël Texier chef d’établissement de l’Ensemble scolaire catholique privé Saint-Martin du Val d’Erdre
Une fois l'alerte passée les élèves de l'établissement ont attendu tranquillement une petite heure que la fin de l'alerte soit donnée.
Dans l'établissement, c'est la deuxième fois que l'on se prépare à ce type d'événement.
C'est cette future génération qui va être le plus en proie au changement climatique à venir.
Des changements climatiques palpables dans la région
A l’échelle de la région, les séquelles des aléas climatiques sont bien visibles.
Et vont être plus nombreuses avec le temps.
Comme le détaille Lionel Salvayre délégué régional Météo France
"On n'a pas de vrais signaux sur les tempêtes dans la région" rassure le météorologue.
"Les températures, les canicules par contre vont augmenter, les vagues de chaleur vont être de plus en plus importantes et de plus en plus fréquentes" prévient Lionel Salvayre.
Et les orages les plus violents vont vraisemblablement être encore plus forts.
Du fait du changement climatique, le niveau de la mer augmente. Et donc là, il y a effectivement des zones qui avant n'étaient pas touchées, qui risquent de le devenir. Des digues qui vont être fragilisées, un trait de code qui va évoluer.
Lionel Salvayredélégué régional Météo France
Lire ici le rapport du GIEC des Pays de la Loire sur les changements climatiques et les solutions pour les atténuer.
Un article écrit avec le reportage réalisé par Elise Coussemacq et Antoine Ropert.