Vague de froid annoncée : la centrale de Cordemais de nouveau réquisitionnée

Arrêté en raison d'une grève, la centrale à charbon de Cordemais, en Loire-Atlantique, est, une nouvelle fois, réquisitionnée par le gestionnaire du réseau à haute tension RTE.

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En raison du froid qui arrive sur le territoire français à partir de jeudi, "on a besoin de faire appel à l'ensemble des moyens de production en particulier de Cordemais", a expliqué Jean-Paul Roubin, directeur de l'exploitation RTE.

La centrale de Cordemais est ainsi réquisitionnée ce jeudi 17 et ce vendredi 18 janvier. 

"Les agents de la centrale de Cordemais tiennent à rappeler que, même si réquisition impose à une partie du personnel de faire fonctionner l’unité de production, ce mode d’appel ne garantit pas la présence de celle-ci sur le réseau", souligne l'intersyndicale de Cordemais.

RTE justifie la réquisition de Cordemais par l'arrêt des deux réacteurs nucléaires de Flamanville dans la Manche, actuellement en visite décennale. Une "situation inédite" en période hivernale, selon Jean-Paul Roubin.

La centrale de Cordemais est en grève depuis le 2 janvier, à l'appel de la CGT, FO et la CFE-CGC, qui demandent un "avenir" pour la centrale, menacée de fermeture en 2022, comme toutes les centrales à charbon françaises.

"Une étape importante a été franchie jeudi 10 janvier dernier par le courrier du Ministre De Rugy, mais l’avenir des emplois des salariés de Cordemais n’est pas encore garanti", précise l'intersyndicale.
    
La semaine passée, le gouvernement a ouvert la porte à un fonctionnement de Cordemais au-delà de 2022 afin de sécuriser l'approvisionnement électrique du grand Ouest.


 

La grève à Cordemais
Le 2 janvier dernier, les syndicats ont repris la grève, entamée avant les fêtes. Un arrêt coordonné au niveau national avec l’arrêt des trois autres centrales françaises à charbon (Le Havre, Gardanne, St Avold, Cordemais).

Le but est de peser dans le débat et offrir un avenir aux (futures ex-) centrales à charbon en permettant leur reconversion. Pour les syndicats, celle de Cordemais "peut et doit passer par le projet Ecocombust qui vise à substituer au charbon un combustible alternatif produit à partir de déchets verts et de déchets de boisd’ameublement et de chantier".

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