Le Belem est, depuis toujours, l'un des monuments préférés des Nantais. À chacune de ses escales dans son port de naissance, il attire les foules. Le célèbre trois mâts est aussi connu pour être un navire école. Julie Hattu et son équipe du magazine Envie Dehors ont eu la chance d'embarquer pour deux jours sur le mythique voilier.
Le dernier témoin des grands voiliers du XIXe Siècle
Le Belem est le dernier des grands voiliers de commerce français du XIXe siècle encore en navigation. Ce trois-mâts à phare carré et à coque en acier a été mis à l'eau le 10 juin 1896 à Nantes, et la ville reste son port d'attache.
L’aventure commence quand la famille d’industriel Crouan commande un 3 mâts capable de transporter jusqu’à 675 tonnes de marchandises. Il s'appellera Belem du nom du port brésilien où les armateurs ont fondé leur comptoir commercial ! Après 6 mois de construction dans les chantiers Dubigeon à Chantenay sur Loire, le Belem est mis à l'eau.
Après avoir été un navire marchand, un yacht de luxe britannique, puis un navire école italien, le Belem a été racheté en 1979 par la Caisse d'Épargne, qui a créé la Fondation Belem pour assurer sa préservation en tant que patrimoine maritime français. Depuis lors, il navigue à travers le monde et représente la France lors de célébrations, notamment lors du Jubilé de la reine Elizabeth en 2012.
Une restauration spectaculaire à Saint-Nazaire
Chaque année, ce navire passe au moins sept mois en mer, tandis que le reste de l'année est consacré à des réparations de routine lorsqu'il est amarré. Cependant, à Saint-Nazaire, la ville dans laquelle naissent les géants des mers, le Belem a subi des travaux d'envergure.
Une opération sans précédent sur un navire aussi ancien a consisté à remplacer une partie de la coque pesant 25 tonnes, située sous la cale de la salle des machines, afin de remédier à la corrosion naturelle des tôles d'acier.
C’est comme si on avait enlevé tout le squelette du navire !
Mathieu capitaine du Belem
Sans ce chantier, le Belem aurait été condamné à l'inaction, sa navigation devenant trop dangereuse. Cependant, il y avait un défi de taille : personne ne possédait les plans d'origine du navire.
Une équipe de Dieppe a dû intervenir pour créer une modélisation 3D complète du Belem. Ces travaux monumentaux, d'un coût de 2 millions d'euros, ont été financés par la Fondation Caisse d'Épargne, la DRAC, la ville de Nantes et des généreux donateurs.
Venez naviguer avec moi sur le Belem et vivons une aventure exceptionnelle !
Julie Hattu présentatrice de Envie Dehors
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julie Hattu nous embarque à bord du Belem
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©Les Nouveaux Jours Productions
La vie à bord : les défis de marins en Herbe
C’est en juillet que le navire école a pu retrouver l’océan et embarqué des stagiaires. À bord, il y a 16 marins, mais pour manœuvrer l’ensemble, dont les 22 voiles, l’équipage du Belem a toujours besoin de main-d’œuvre supplémentaire.
Il accueille, pour cela, régulièrement, une vingtaine d’élèves de l’école de la 2ᵉ chance, une opportunité exceptionnelle pour ces jeunes en réinsertion scolaire et professionnelle.
Julie Hattu, présentatrice de l’émission « Envie Dehors » a pu vivre cette expérience unique avec les autres mousses. Enfin ceux qui ont pu résister au terrible mal de mer qui atteint bien des passagers sur ce genre de voyage initiatique. Parmi les élèves, certains n’ont jamais mis les pieds sur un bateau…
Tout le monde doit mettre la main à la pâte : nettoyage du pont, lustrage des cuivres, hissage des voiles. Pendant deux jours, au large de la Loire-Atlantique et de la Bretagne, Julie et ses compagnons ont goûté à la vie de marins et se sont immergés dans l’histoire inspirante du Belem.
Le Belem a déjà accueilli à son bord 50 000 personnes pour des navigations, et plus de 2 millions de personnes l'ont visité lors de ses escales. Les stages permettent de découvrir les différents espaces de vie et de navigation à bord, d'échanger avec l'équipage et de toucher du doigt son histoire centenaire.
Au printemps 2024, Le Belem aura l'honneur de transporter la flamme olympique jusqu'au port de Marseille où il sera accueilli par une fête grandiose. Une belle aventure de plus pour ce navire mythique, classé Monument historique depuis 1984 !
Être une femme dans un métier masculin ne pose pas de problème. C'est un travail physique, mais là, ce n'est pas une question de genre. Après les questions de vie à bord, c'est hypertranquille, on se connaît parfaitement, car on reste ensemble pendant deux mois.
Claire Bouillet membre d'équipage du Belem
Ma vie de matelot : prise de quart à 4 heures du matin
C’est le plus apprécié des quarts parce que l’on peut voir le lever du jour… Mais c’est aussi le plus dur, car il faut se réveiller et faire face au froid.
Quand on est de quart, on change de poste quatre fois : le premier poste est à la veille pour annoncer de potentiels dangers, puis on passe au poste de disponibilité dans le cadre d’une éventuelle manœuvre et à la barre pour garder le cap. La dernière heure, on refait tous les postes, mais on change toutes les 20 minutes pour ne pas s’endormir.
Les stagiaires en haut des mâts
Chaque stagiaire doit apprendre à barrer le navire : c'est-à-dire tenir le cap, mais aussi entretenir les cuivres pendant 45 minutes, laver le pont et ses parties communes. Parmi les tâches à accomplir, le plus difficile et excitant à la fois, est de monter tout en haut des mâts ! 34 mètres ce n’est pas rien, alors il faut y aller par palier. Les plus courageux décident de tenter l'ascension !.
Ne manquez pas cette aventure captivante ! Regardez Envie Dehors, présenté par Julie Hattu ce dimanche 01 octobre à 12 h 55, ou retrouvez l'émission en replay sur France.tv dans notre collection Envie Dehors.
Envie Dehors !
Magazine d'aventure (26 minutes)
Production exécutive : Les Nouveaux Jours
Producteur : Maël Mainguy
Réalisation : Aurélien Bonnet
Rédaction en chef : Alexandra Lahuppe