Un jeune homme, originaire de Blois, dont le corps en partie calciné a été retrouvé jeudi 29 septembre dans un bois de Saint-Herblain près de Nantes, a été tué par balle. Une enquête pour assassinat est ouverte. Le frère et la soeur de la victime ont tenu à sortir du silence.
Qui a tué Mamadou Soumah et pourquoi?
Des questions qui hantent sa famille depuis le 29 septembre, date à laquelle le corps du jeune garçon a été retrouvé en partie calciné dans le Parc de la Bégraisière à Saint-Herblain, près de Nantes.
"C'est un choc, un choc frontal, j'ai le coeur brisé en deux, c’est incroyable", le frère de Mamadou Soumah ne comprend pas pourquoi son jeune frère a été pris pour cible, pourquoi ses meurtriers se sont acharnés sur son corps.
"Jusqu’il y a quelques jours, je me disais que ce n’était pas lui, ajoute sa soeur, Fanta Soumah. C’est dur franchement. C’est très dur, surtout la façon dont ça a été fait. Ça aurait été d’autres circonstances, peut-être que ça aurait été plus facile à accepter, mais c’est de la barbarie ce qu’ils ont fait. »
Enquête ouverte sur fond de violences récurrentes
La justice a ouvert une enquête pour assassinat, après la découverte du corps de Mamadou Soumah dans un parc de l'agglomération nantaise, jeudi 29 septembre
"Les premières constations ont permis de déterminer que, non seulement le corps avait été incendié, mais qu’il présentait également un orifice au niveau du front qui parait être de toute évidence un orifice de nature balistique. Très clairement ce que l’on constate c’est qu’il y a un accroissement significatif de ce type de faits depuis la mi-juillet", précise le Procureur de la République de Nantes, Renaud Gaudeul
Natif de Blois, Mamadou Soumah résidait à Saint-Herblain dans le quartier des Dervallières depuis le début de l'année pour aider son père, soigné pour un cancer. Il travaillait comme livreur de repas à domicile.
Le père de Mamadou espérait quitter le quartier. "Il a fait une demande de logement, il y a un an maintenant, et il attend toujours. Il veut en partir car c’est un quartier dangereux tout simplement. Les gens sont en insécurité totale au quotidien", pointe Fanta Soumah.
Connu pour son point de deal de stupéfiants, le quartier est en proie à des violences et à une guerre de territoire depuis l'arrestation d'un trafiquant en juin. La veille de l'assassinat du jeune blésois, un étudiant recevait deux balles d'une rafale d'arme automatique en plein jour.
Dans l'agglomération nantaise, les services de police ont recensé 39 cas d'usage d'armes à feu depuis le début de l'année.
Inconnu des services de polices, récemment arrivé à Nantes, l'implication de la victime dans un trafic de stupéfiant parait peu probable. Pour ses proches, à Blois, le jeune homme était au mauvais endroit au mauvais moment. Sa famille, ses amis, espèrent que l'enquête apportera des réponses et que justice sera rendue.