A partir de ce lundi 2 septembre, à Nantes, en Loire-Atlantique, les agents verbalisant les automobilistes qui n'ont pas payé leur stationnement vont être remplacés par des voitures avec caméras embarquées.
Pour la rentrée, la ville de Nantes accueille dans ses rues la "scan-car". Il s'agit d'une voiture électrique dotée de quatre petites caméras sur le toit, afin de scanner les plaques d'immatriculation des véhicules garés.
Certains l'auront peut-être déjà aperçu ces dernières semaines, puisque des tests de paramétrage ont été effectués sur le terrain avant sa mise en service, lundi 2 septembre.
À bord, ce vendredi 30 août, Antoine Evain fait les derniers tours de chauffe, actionnant les caméras de part et d’autre en fonction des situations rencontrées. "Là, j'enclenche la caméra de gauche, car on voit que dans la rue où nous roulons, les véhicules sont stationnés sur la gauche", explique le responsable d'exploitation, qui assure que cela peut se faire sans perturber la concentration du conducteur.
Trois voitures comme celle-ci permettront de repérer les automobilistes qui n'ont pas payé leur stationnement. "La métropole est définie en plusieurs secteurs, avec des zones rouges et jaunes", poursuit-il. "Les différents secteurs sont chacun réalisable en un certain temps. Le planning est donc fait en fonction du nombre de secteurs à parcourir quotidiennement."
Une décision qui reste humaine
Pas question en revanche que ce soit la machine qui verbalise. Les images captées par la voiture sont transférées dans un centre où travaillent des agents "spécialement formés et assermentés", précise Richard Cantin, directeur général de Nantes métropole Gestion Équipements. "À partir des images que nous envoient les scan-cars, ils vont pouvoir analyser les différentes situations et juger, en pleine conscience, s'ils doivent déclencher, ou pas, l'émission d'un forfait post-stationnement."
La voiture peut scanner en moyenne 500 plaques d'immatriculation par heure, soit un important gain de temps par rapport aux ASVP (Agents de Surveillance de la Voie Pulbique), auxquels cette mission était attribuée jusqu'ici. Les scan-cars permettent par ailleurs de couvrir davantage de terrain.
"C'est bien le stationnement payant que nous sommes chargés de contrôler, et pas le stationnement gênant", rappelle le directeur. "Par exemple, on ne va pas s'intéresser aux places de livraison, ni aux véhicules qui stationneraient à cheval sur le trottoir et sur la voirie."
De tels véhicules avec caméras embarquées circulent déjà dans d'autres villes, à Paris, Rennes, Nîmes ou encore Rouen.
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