Vives réactions contre un stand anti-police lors du festival des Scènes vagabondes

Décorée de slogans et de dessins anti-police, une buvette installée sur le festival des "Scènes vagabondes" de Nantes a provoqué l'indignation. La mairie, qui organisait l'évènement entre le 30 juin et le 2 juillet, est pointée du doigt pour son inattention.

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Un festival artistique et des activités gratuites, dans le cadre bucolique du parc de la Roseraie à Nantes, l'idée de sortie proposée par les Scènes vagabondes du 30 juin au 2 juillet avait tout pour plaire.

L'événement est pourtant la cible de critiques en raison d'un caillou dans l'engrenage : la présence d'un stand orné d'une fresque "anti-flics" affichant des dessins de policiers morts, baignant dans leur sang, et de l'acronyme ACAB pour "All cops are bastards" ("Tous les flics sont des bâtards"). 

Assortie d'un jeu dont l'objectif est de tuer un policier, la buvette a déplu à plusieurs festivaliers et représentants politiques. C'est le cas du conseiller municipal Les Républicains Foulques Chombart de Lauwe qui la désigne sous le nom de "stand de la honte" et appelle Johanna Rolland, maire de Nantes, à porter plainte. Julien Bainvel, lui aussi conseiller municipal nantais, évoque une "incitation à la haine" inacceptable.

Le conseiller régional des Pays de la Loire délégué à la culture et au patrimoine, Alexandre Thebault, s'émeut aussi de l'installation, qu'il estime être une "dérive inqualifiable" et un "appel au meurtre" devant être saisi par la justice. 

"Marre de cette haine anti-flics financée par la Ville de Nantes", tempête Laurence Garnier, sénatrice de Loire-Atlantique.

Une enquête interne

Les détracteurs du stand ne sont pas convaincus par la justification de la mairie de Nantes, qui avance que l'habillage de la buvette n'a été ni présenté ni validé par ses services.

Elle annonce que les personnes "responsables du montage et de la tenue de la buvette, responsables de cette initiative individuelle de dernière minute sans accord du collectif, ne pourront plus participer aux prochaines éditions des Scènes vagabondes". Une enquête interne a aussi été sollicitée auprès du Directeur général des services. 

Tout comme Johanna Rolland, maire de Nantes, le préfet de Loire-Atlantique a fermement condamné les visuels du stand. Dénonçant un "appel à la haine", il a également signalé l'installation au procureur de la République. 

La présence de cette buvette anti-police au sein du festival Scènes vagabondes est intervenue dans un contexte de tensions et d'affrontements entre forces de l'ordre et émeutiers après la mort de Nahel, tué par balle d'un tir de policier le 27 juin. 

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