Ben Lechapus, mieux connu sous le nom de Plastic Jesus, a inventé la religion du plasticisme. Cet habitant de Remouillé utilise les déchets plastiques pour en faire des instruments de musique, des accessoires et des costumes originaux. Sur le ton de l’absurde et du second degré, il s’inspire de ce matériau pour ses chansons électro.
"Tu peux m’appeler le Jésus du plastique, j’ai une couronne d’épines avec des rasoirs Bic", chante-t-il dans son tube "Ma Tribu". Cette citation révèle l'esprit de son art. Plastic Jesus ne se contente pas de chanter sur le plastique, il le célèbre. "J’ai créé une religion qui s’appelle le plasticisme qui regroupe les gens qui, comme moi, pensent que le plastique est vivant".
Pour cet habitant de Remouillé, en Loire-Atlantique, le plastique est plus qu'un simple matériau ; c'est une matière vivante avec laquelle il communique.
J’ai commencé à entendre les voix du plastique, les sachets de gruyère me parler
Ben Lechapus
Cette connexion insolite est née pendant la période du Covid, "on a eu tellement de temps pour faire des trucs nouveaux". C'est comme ça que le personnage de Plastic Jesus est né.
Le plastique recyclé, c'est fantastique
Arborant un costume fabriqué intégralement de déchets plastiques et d’un autre créé à partir de sachets d'emmental, fruit d'une collecte de ses voisins, Ben Lechapus, alias Plastic Jesus, parcourt la France pour ses concerts et pour recruter des adeptes. "Mes chansons abordent des thèmes essentiels comme les Tupperwares, les vibromasseurs ou encore la réintroduction des canards de fêtes foraines en milieu naturel." Il recycle également les déchets plastiques en instruments de musique.
"J’enregistre des bouteilles, je fais des caisses claires avec des sachets de nouilles chinoises, je fais des solos avec des pailles en plastique". En plus de créer de la musique, il utilise ces déchets pour confectionner tout un tas d’accessoires. Son objectif est clair : créer un univers "yes-future, fantaisiste et absurde".
Une religion qui cherche de jeunes adeptes
Le chanteur anime des ateliers dans les écoles primaires, sensibilisant les enfants au recyclage et à la créativité. "Avec les enfants, on fait de la lutherie sauvage. On fabrique des instruments de musique à partir de bouteilles de soda ou en PET". Les enfants sont réceptifs à son univers "dès le CP, ils comprennent très bien et sont déjà sensibilisés au tri des déchets. Je n’ai pas besoin de leur expliquer mon discours, ils savent que c’est une histoire."
L'écolo des réseaux
Présent également sur les réseaux sociaux, Plastic Jesus repousse les limites de la créativité. "En ce moment, je fais une série où je parle de plastique culture. Je plante des rasoirs BIC, des bouteilles de Destop et je vois ce que ça fait, ça me fait bien rire."
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Si le dieu du plastique s'épanouit aujourd'hui dans sa religion, il lui a fallu du temps pour trouver le sens qu’il voulait donner à son mouvement. Auparavant musicien, il était déjà sensibilisé à l'écologie. "J’ai fait rencontrer ma passion pour la musique et mon intérêt pour l’écologie. J’ai écrit une soixantaine de textes avant de trouver quel angle d’attaque il fallait que je prenne pour ne pas dire tout ce qu’on sait déjà."
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