Chantiers de l'Atlantique : 4 pétroliers ravitailleurs commandés par la Direction Générale de l'Armement

Les Chantiers de l'Atlantique confirment l'information : quatre pétroliers ravitailleurs viennent d'être commandés par la Direction Générale de l'Armement. Des navires d'à peine 200 mètres de long, inspirés du modèle Vulcano de la marine italienne. Une commande d'1,7 milliards d'euros.

 

Quatre BRF (Bâtiments Ravitailleurs de Force), autrement dit, quatre pétroliers ravitailleurs viennent d'être commandés aux Chantiers de l'Atlantique.
Montant de la commande : 1,7 milliards d'euros pour ces quatre navires d'une longueur d'à peine 200 m et d'une contenance de 13 000 m3.

Cette commande s'inscrit dans le cadre d'un programme de défense commun à l'Italie et la France qui a été signé et porté au niveau européen par l'OCCAR, Organisme Conjoint de Coopération en matière d'Armement.

C'est lors du 34ème sommet franco-italien qui s'est tenu à Lyon le 27 septembre 2017 que les gouvernements français et italien ont annoncé leur intention de faciliter la création d'une industrie navale européenne plus efficiente et compétitive et de renforcer leur coopération militaire en initiant des discussions dans le but d'établir une alliance industrielle entre Fincantieri et Naval Group. 

Naval Group (ex DCNS et détenteur de 13 % du capital des chantiers nazairiens), conjointement avec l'italien Fincantieri, mènera la partie armement tandis que la phase industrielle de construction sera assurée par les chantiers de l'Atlantique, basés à Saint-Nazaire.

Fincantieri, futur acquéreur des chantiers navals nazairiens, a initié le dessin de ces pétroliers ravitailleurs, notamment avec le Vulcano construit pour la marine nationale italienne.
 
L'annonce n'a pas manqué de faire régir les syndicats. Dans un communiqué la CGT estime que : " la réalisation de ces commandes militaires à Saint Nazaire, laissant de côté les arsenaux et donnant la priorité aux gains financiers privés, ne pourra se faire demain sans accroître la charge de travail de chacun, qui est déjà conséquente aujourd’hui aux Chantiers de l’Atlantique".

"Le plan d’embauche de la direction, réel mais insuffisant, s’appuie toujours aujourd’hui sur le maintien à grande échelle d’une sous-traitance précaire et le recours à l’intérim. Avec l’annonce de nouvelles commandes, ce plan est d’autant plus incohérent et inacceptable. Le recours aux heures supplémentaires ne peut être l’avenir alors que le taux de chômage est de plus de 9% localement. Ce n’est pas tenable physiquement, ce n’est pas tenable socialement ", précise le communiqué.

Selon le syndicat en 2018, plus de 300 embauches en CDI ont été réalisées mais dans le même temps, l’entreprise a connu plus de 50 démissions et 10 ruptures « conventionnelles ». Au global, ce serait plus de 230 départs de l’entreprises qui auraientt été constaté sur l’année 2018.

 


Les deux premiers BRF entreront en service d'ici 2025, les deux autres d'ici 2029.

 

 

 
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