la Commission européenne a décidé, ce mercredi, l'ouverture d'une "enquête approfondie" sur cette opération. Elle estime que ce rachat est susceptible de réduire "la concurrence sur le marché de la construction navale de croisière".
Les commissaires européens craignent de voir passer de trois à deux le nombre d'acteurs européens dans le secteur de la construction navale. En matière de concurrence cela risque de poser un réel problème.
Selon l'agence Reuters, « L’ouverture d’une enquête approfondie ne préjuge en rien de la décision finale, indique-t-on à Bruxelles. La Commission peut avoir besoin de mieux comprendre certains points, de revoir certains acteurs, voire de leur demander de prendre des mesures pour régler des problèmes de concurrence. »
Une affaire commencée en 2016
En 2016, STX France, seule unité rentable de STX Offshore & Shipbuilding, avait été mis en vente pour cause de redressement judiciaire. La reprise des Chantiers de l'Atlantique par le groupe italien avait été annoncée en septembre 2017. L'accord conclu prévoyait que l'acheteur détiendrait 50% du capital, plus 1% supplémentaire prêté par l'Etat français, alors présidé par François Hollande.Après son élection en mai 2017, Emmanuel Macron avait décidé de revoir la participation française à la hausse, visant une répartition à parts égales. Rome avait rejeté cette proposition demandant à conserver la majorité du capital. Un compromis avait été trouvé pour désarmorcer la crise.
La Commission pourrait se donner trois mois pour prendre une décision.