Emmanuel Macron a annoncé ce mardi matin les grandes mesures de la politique énergétique de la France pour les 10 à 20 prochaines années. Le chef de l'Etat a confirmé la fermeture des centrales à charbon françaises d'ici quatre ans.
"Nous avons décidé de fermer l’ensemble de nos centrales à charbon d’ici 2022. Il s’agit d’une mesure pionnière ! Car la réalité, c’est que, partout dans le monde hélas, non seulement on ne ferme pas, mais on ouvre de nouvelles centrales à charbon", a annoncé ce mardi matin Emmanuel Macron.Le site EDF de Cordemais, en Loire-Atlantique, abrite l'une des quatre centrales à charbon encore en activité en France avec celles du Havre en Seine-Maritime, de Gardanne dans les Bouches-du-Rhône et de Saint-Avold en Moselle.Nous avons décidé de fermer l’ensemble de nos centrales à charbon d’ici 2022. Il s’agit d’une mesure pionnière ! Car la réalité, c’est que, partout dans le monde hélas, non seulement on ne ferme pas, mais on ouvre de nouvelles centrales à charbon.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 27 novembre 2018
Située entre Nantes et Saint-Nazaire, Cordemais est le principal fournisseur d'électricité des régions Pays de la Loire et Bretagne.
Interrogé il y a deux semaines sur l'avenir de la centrale, Gwenaël Plagne, délégué syndical CGT à Cordemais, nous expliquait avoir "demandé le moratoire à 2022 pour nous permettre de continuer un petit peu au charbon et de continuer à développer notre projet industriel Eco combust qui permettrait, d'ici 2022, de passer à 20% de charbon et 80% de biomasse".Dans un communiqué, les élus communistes de Loire-Atlantique réaffirment que "sortir des énergies carbonées ne doit pas conduire au risque de black-out" et que "le projet de conversion de Cordemais proposé par les salariés et la direction EDF de Cordemais doit être entendu".
Dans son discours ce mardi matin, Emmanuel Macron a afirmé vouloir "impliquer les acteurs du terrain pour redonner des perspectives".
Le président Macron a également annoncé la mise à l'arrêt de 14 réacteurs nucléaires d'ici 2035, dont 4 à 6 d'ici 2030 en plus de Fessenheim. Cette dernière fermera à l'été 2020. Mais il a précisé qu'aucune décision ne serait prise concernant de nouveaux EPR avant 2021.
En parallèle, le chef de l'Etat a annoncé qu'à "l’horizon 2030, la production du parc éolien terrestre sera triplée, la quantité d’énergie produite à partir du photovoltaïque multipliée par cinq".
Concernant l'éolien en mer, le premier parc sera mis en service au large de Saint-Nazaire durant le quinquennat "et nous lancerons quatre nouveaux appels d'offres".