Onzième journée de mobilisation contre la réforme des retraites jeudi 6 avril, au lendemain de l'échec des discussions entre les représentants syndicaux et la Première ministre Elisabeth Borne. À Nantes et Saint-Nazaire, les manifestants ont débuté leur marche dans la matinée.
L'opposition à la réforme des retraites continue à s'exprimer dans la rue ce jeudi. Dans les Pays de la Loire, les premiers rassemblements se sont formés en Loire-Atlantique à Nantes et Saint-Nazaire.
La veille, la rencontre avec Elisabeth Borne s'est soldée par un "échec" selon l'intersyndicale. La Première ministre reste inflexible dans son refus du report de l'âge légal de départ à la retraite à 64 ans.
Les syndicats refusent en conséquence "d'ouvrir, comme le propose le gouvernement, d'autres séquences de concertation". Elisabeth Borne a répondu en affirmant qu'elle n'envisageait "pas d'avancer sans les partenaires sociaux".
Les affrontements se poursuivent à Nantes et Saint-Nazaire
Les manifestations nantaise et nazairienne ont commencé à 10h dans le calme, mais la situation s'est dégradée en début d'après-midi.
Plusieurs manifestants portant des masques sèment le trouble à Saint-Nazaire, renversant des files de chariots de supermarché au milieu de la route et détruisant du mobilier urbain.
À Nantes, des gaz lacrymogènes ont été relâchés par les forces de l'ordre à proximité du quai de la Fosse et du parking Gloriette-Petit Hollande.
La jeunesse dans la manifestation de Laval
La manifestation de Laval (Mayenne) a pris le départ à 11h45. Des centaines de lycéens étaient présents dans le cortège.
Pas de périphérique bloqué à Nantes
Le périphérique nantais n'a pas été bloqué par des barrages en début de journée. Les manifestants avaient rendez-vous à 10h.
Crainte de l'essoufflement
À Saint-Nazaire, les manifestants se sont rejoints comme à l'accoutumée sur la place de l'Amérique latine à 10h.
La manifestation se termine depuis midi, marquée par des tensions devant la sous-préfecture entre une centaine de jeunes manifestants cagoulés et les forces de l'ordre.
Les deux camps s'échangent jets de bouteilles d'un côté et de grenades lacrymogènes de l'autre. Le bâtiment est sous la protection des CRS.
Les premières estimations recensent autour de 6000 à 8000 personnes, mais aucun chiffre officiel n'est donné pour le moment.
Côté syndicats, on craint un essoufflement de la mobilisation avec l'arrivée des vacances de Pâques selon Myriam N'Guénor, notre journaliste présente sur place.