À Prinquiau, les animaux recueillis par l'association Anim'Toit sont de plus en plus nombreux, mais les adoptions, elles, sont en baisse. Le refuge, également fourrière pour sept communes alentours, a besoin d'aide financière pour poursuivre ses activités.
À l'ouest de Nantes, sur la commune de Prinquiau, le refuge Anim'toit accueille actuellement 20 chiens et 148 chats dont une vingtaine de chatons, sans compter ceux partis en famille d'accueil.
"Les chatons sont tous nés à partir du mois de mai, tous trouvés à la rue avec ou sans maman, explique Marianne You, présidente de l'association. C'est le gros problème de tous les refuges, c'est que les gens ne stérilisent pas leur animal, que ce soit mâle ou femelle. Et du coup, on se retrouve tous les étés avec des portées. Mais voilà, on ne sait pas qu'en faire !"
La présidente de l'association qui a fondé ce refuge en 2017, constate que si la majorité des chiens sont identifiés, ce n'est pas le cas des chats. Impossible donc de retrouver les propriétaires.
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La France compte 270 petits refuges indépendants comme Anim'Toit, souvent situés en zone rurale. Moins connus que ceux de la SPA, leur équilibre financier est fragile. "On a beaucoup moins de dons depuis l'année dernière. Je pense qu'on a un certain manque de notoriété. On est dans une petite commune, à l'écart des grands réseaux liés à la métropole nantaise, se désole Marianne You.
Les gens pensent qu'en donnant à la SPA, ça va aller à tous les refuges de France, mais non, ça va aux 60 refuges de la SPA pas aux indépendants. C'est un problème. Alors, tant mieux pour les animaux de la SPA, mais pour nous c'est forcément beaucoup plus difficile d'arriver à capter une partie des dons, voire des legs que les personnes peuvent laisser pour les animaux.
Marianne YouPrésidente de l'association Anim'Toit
65 000 euros de frais vétérinaires par an
L'équilibre budgétaire est précaire, d'autant que le budget est important, notamment sur les frais vétérinaires, environ 65 000 euros par an. "Les animaux repartent identifiés, vaccinés et stérilisés", une somme remboursée à l'association lorsque l'animal est adopté.
Des frais que les propriétaires esquivent parfois, préférant chercher un animal de compagnie sur les réseaux sociaux. "Cela fait partie de mes colères, réagit la présidente. Cette concurrence complètement déloyale des chatons qui sont à donner sur Facebook."
Le refuge ne perçoit aucune subvention. Il est cependant indemnisé pour son rôle de fourrière par sept communes autour de Prinquiau. "Les communes nous appellent pour aller récupérer les animaux qui sont à la rue, soit en divagation parce qu'ils se sont échappés, soit parce qu'ils ont été abandonnés, explique Marianne You. Nous les récupérons pour les mettre à l'abri et nous en occuper."
Construit et entretenu par des bénévoles, le refuge ne pourrait exister sans leur aide précieuse. Chaque matin, ils nettoient les box des animaux et leur prodiguent caresses et affection. Ils sont une trentaine à se relayer à l'année, notamment pour assurer les permanences du week-end en l'absence de l'unique salarié.
► Le reportage de Sandrine Gadet, Elodie Soulard et Nathalie Saliou-Tendron
Le refuge organise le 28 août prochain une balade moto pour récolter des dons. Une cagnotte est également ouverte.
Malgré son déficit de notoriété et sa fragilité économique, Anim' toit réussit tout de même chaque année à trouver de nouvelles familles pour 50 chiens et 250 chats.
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